Leurs amis qui étaient en leur compagnie arrivent à les convaincre de se calmer. Mais, dès qu'ils sont partis, les deux antagonistes reprennent leur bagarre. Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Au box des accusés se tient un jeune homme de vingt-sept ans. Il a un meurtre sur le dos. Dès le début de son interrogatoire, il avoue avoir frappé le défunt, mais pas dans l'intention de le tuer. Le président de la Cour lui explique qu'il est bel et bien poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner et non pour homicide volontaire tout en lui précisant que la Cour doit connaître tous les détails de l'affaire afin de prononcer un jugement équitable. Certes, le mis en cause qui semble être un repris de justice puisqu'il avait purgé une peine d'emprisonnement ferme de trois mois pour trafic de drogue, donne sa version des faits. «Nous sommes des Ouled Derb, mais pas des amis», déclare-t-il tout en précisant qu'ils se soûlaient ensemble de temps en temps mais toujours en présence de leurs jeunes voisins. «Je ne sais pas ce qui lui est arrivé pour qu'il m'insulte. Il m'a traité d'homo parce que je ne voulais pas lui donner un joint», explique-t-il à la Cour. Les insultes fusent, puis les échanges des coups. Leurs amis qui étaient en leur compagnie arrivent à les convaincre de se calmer. Mais, dès qu'ils sont partis, les deux antagonistes reprennent leur bagarre. D'un coup à l'autre, la victime saisit un couteau pour tenter de donner un coup à son adversaire. Toutefois, ce dernier arrive à le lui arracher. Sans pitié, il lui a assène un coup au niveau de la poitrine. La victime perd connaissance avant de pousser le dernier soupir. L'auteur du crime reste sur la scène du crime jusqu'à l'arrivée de la police. Verdict : 12 ans de réclusion criminelle.