La Fondation ONA a organisé, le 20 juin, à l'aide d'un groupe de psychanalystes de renom la première nuit de la psychanalyse. Venus de France, de Suisse, d'Algérie et du Maroc, ces experts ont débattu de thématiques aussi diverses que cruciales. Sous la présidence de Rouchdi Chamcham, psychiatre et auteur de plusieurs ouvrages, plusieurs sujets ont été, en effet, présentés par les intervenants. C'est ainsi que «l'analyse des souffrances collectives, de la pathologie à la sublimation» a été abordée par François Duparc. L'expert Christian Seulin a également traité «La dépressivité et la dépression». Bernard Chouvier a, quant à lui, éclairé l'audience sur la question liée à l'approche psychanalytique des médiations artistiques. Le sujet traitant des ambiguités de la solitude a été, également, abordé sous un angle original. Murielle Gagnebin a, en effet, essayé de montrer combien les images picturales et notamment la peinture peuvent aider à penser la psychanalyse alors que cette dernière préfère faire parler des images verbales. Pour cela elle a fait référence au célèbre artiste polonais du 20ème siècle, Czapski. La nuit s'est prolongée avec 6 autres tables rondes faisant référence à des thématiques d'actualité. «La psychanalyse des troubles addictifs» est un sujet qui revient bien des fois et qui a été traité par François Duparc et Fatima Fathi. Sanaa Ajji et Françoise Seulin sont revenues sur «la psychanalyse et la question des femmes». Abdellah Bensmain et Kacem Basfao ont animé une table ronde sur la psychanalyté de la littérature maghrébine. Ce fut aussi l'occasion d'aborder «la psychanalyse et le cinéma» par Murielle Gagnebin, Abdelkader Lagtaa, Rachid Fekkak et Zakaria Atifi. A leur tour, Christian Seulin et Charles Roger Teboul ont présenté la psychanalyse et les nouvelles formes de la dépression. En définitive, cette nuit a eu pour objectif de démontrer qu'il est inutile de se fabriquer des ennemis. Ceci passe essentiellement par la psychanalyse.