Il paraît qu'une réunion restreinte de certains membres de la fédération, qui a eu lieu mardi dernier à Rabat, a été consacrée à «l'affaire» Troussier. Car à force de sacraliser cet entraîneur en le mettant à chaque fois aux devants de l'actualité, ses copains l'ont transformé en un mythe comme certains ont reconverti Oscar en magicien. Il paraît qu'une réunion restreinte de certains membres de la fédération, qui a eu lieu mardi dernier à Rabat, a été consacrée à «l'affaire» Troussier. Car à force de sacraliser cet entraîneur en le mettant à chaque fois aux devants de l'actualité, ses copains l'ont transformé en un mythe comme certains ont reconverti Oscar en magicien. Cette réunion était informelle et elle aurait rassemblé essentiellement les partisans acharnés du recrutement de l'ex-entraîneur du Japon. Cela fait plusieurs mois que certains membres fédéraux ont entamé des discussions avec lui. La belle prestation de l'équipe japonaise au dernier Mondial et la crise que connaît notre football les a encouragés davantage à solliciter ses services. Il s'en est suivi une campagne médiatique tous azimuts pour forcer le destin de ce technicien qui aime beaucoup le Maroc jusqu'à vouloir s'y installer définitivement. On sait que Philip Troussier est un gentilhomme qui s'est fort adapté à la mentalité marocaine quand il a entraîné le FUS et le Crédit agricole. On sait aussi qu'il a réussi un excellent pari avec les Japonais en arrivant aux quarts de finale de la coupe du monde asiatique. Mais il est inadmissible que certains dirigeants profitent d'une petite brèche, d'un match amical, pour essayer de l'imposer à la place d'un entraîneur marocain comme Baddou Zaki. À tel point que les défenseurs du Français n'attendaient qu'un autre faux-pas pour mettre Zaki à genoux mais la victoire sur le Sénégal a déjoué tous leurs plans. Ce qui ne les a pas empêchés de rester en contact avec Troussier qui n'a pas été retenu par la fédération française, faute de diplôme approprié comme l'a écrit notre confrère, Moncef El Yazghi, d'«Al Moustakkil». Leur obstination était telle qu'après la victoire sur le Sénégal, Benhsein et compagnie ont trouvé la parade en le proposant comme directeur général du football national. Un poste crée sur mesure en vue de caser Troussier en attendant que le temps arrange les choses pour le remettre sur les rails de l'équipe nationale. Aujourd'hui, l'esprit de Troussier plane encore davantage dans les couloirs de la fédération. Certaines sources avancent même que son recrutement sera officialisé prochainement et qu'il ramène avec lui un manager. Si ce n'est pas de la hantise, cette obstination relève de la psychologie, d'autant plus que tout ce branle-bas «troussien» se fait en marge du pouvoir décisionnel de la FRMF. Ce qui est encore plus aberrant, c'est que ses auteurs essayent par tous les moyens de s'afficher et de fixer leur objectif en orientant l'information en faveur de leur protégé. Pourtant Troussier, qui aime le Maroc, exige une somme colossale au moment où la fédération connaît des problèmes de trésorerie graves. Heureusement que certains membres de la fédération ne suivent pas ce courant suicidaire et sont plus rationnels en affirmant que notre football a plus besoin d'une mise à niveau que de techniciens étrangers. Baddou Zaki a démontré, par son caractère et son savoir-faire, qu'il est capable d'assumer le reste.