Le Chabab Mohammedia agonise. Il fut un temps où ce club constituait le phare du football marocain. C'est la terre fertile de Fédala qui a engendré une multitude de talents de haut-niveau. Ahmed Faras, ballon d'or en 1976 et vainqueur de l'unique coupe d'Afrique des Nations remportée par les Lions d'antan. Jusqu'à nos jours, les stades marocains n'ont jamais vu évoluer un avant-centre au vrai sens du terme de la trempe de Faras. Le Chabab Mohammedia agonise. Il fut un temps où ce club constituait le phare du football marocain. C'est la terre fertile de Fédala qui a engendré une multitude de talents de haut-niveau. Ahmed Faras, ballon d'or en 1976 et vainqueur de l'unique coupe d'Afrique des Nations remportée par les Lions d'antan. Jusqu'à nos jours, les stades marocains n'ont jamais vu évoluer un avant-centre au vrai sens du terme de la trempe de Faras. Acila, Haddadi, Raâd, et j'en passe, étaient tous des géants du ballon rond craints et respectés partout où ils évoluaient. Certes, la majorité des équipes du GNF I vivent sous les auspices d'une terrible crise financière. Il en existe même qui sont dans un état plus détérioré que celui du Chabab. En réalité, le club a été victime d'un opportunisme accompagné d'une bonne dose de lâcheté. Les malheurs des rouge et noir allaient commencer avec l'arrivée en 1997, de Ben Saleh Abdallah au poste de président. C'était juste avant les législatives de 1997 et la popularité de l'équipe fut exploitée en campagne électorale du futur député qui lâchera l'équipe quelque temps après. On ne le voyait presque plus, jusqu'à la fin de son mandat. A la veille des élections de 2002, le président réapparaît de nouveau plein d'enthousiasme pour relancer de nouveau le Chabab Mohammedia. L'outil de campagne électorale est ainsi récupéré. Mais la chance ne fut pas du côté de l'ex-député cette fois-ci. L'équipe du football est la première à en pâtir de l'échec de monsieur le président. Il ne se montrait carrément plus, ne voulait même plus savoir où en est l'équipe agonisante. Livrées à eux-mêmes, les composantes du SCCM ne savaient plus où donner de la tête. De nombreux joueurs sont partis, et le coup de grâce va être donné par le départ pour le Golfe de l'entraîneur Roger Muller et son adjoint. Ce n'est que grâce à Mohammed Naciri que le club allait, péniblement, à peine survivre. Rameutant ce qui restait des joueurs avec l'aide du cadre national Abderrahim Talib, Naciri comptait tenir la cadence autant que faire se peut en attendant des jours meilleurs. Malheureusement cela s'avérait très difficile. Devant l'impossibilité de créer un climat d'entente entre des joueurs, qui viennent de différentes régions du royaume, Talib s'en va. Naciri revient à la rescousse en faisant appel à un autre enfant de l'équipe, Tahar Raâd pour occuper le poste d'entraîneur. Premier souci, combattre le défaitisme qui plane de plus en plus sur le moral des effectifs. La situation est catastrophique et il est urgent d'agir : problèmes de gestion et d'ordre financier, non-paiement des joueurs, etc…Le seul espoir réside dans les promesses du gouverneur de la région et du président du conseil municipal qui sont visiblement affectés par l'état lamentable dans lequel se trouve le «vieux Chabab».