Le Maroc fait partie des 25 premiers pays qui ont réussi à renverser la déforestation. Quant à la dégradation des zones humides, le pays est passé de 5 à 24 zones classées sites Ramsar. Il n'est pas seulement question de célébrer la journée internationale de la biodiversité mais d'inciter, selon Nezha El Ouafi, les citoyens, le secteur privé et la société civile à «s'approprier» cette notion. Un appel qu'elle a lancé mercredi à Rabat lors de la célébration, en collaboration avec la GIZ et d'autres partenaires, de cette journée qui coïncide avec le 22 mai de chaque année. Pour la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, cette appropriation doit être faite pour «un projet de développement durable au Maroc». Aussi, la biodiversité est, selon ses dires, liée à la problématique de développement. Mme El Ouafi évoque également le rapport international consacré par l'ONU à la biodiversité qui attire l'attention sur une situation alarmante. « Au Maroc, nous travaillons sur un débat avec le secteur privé et la société civile pour une loi-cadre sur la biodiversité», ajoute-t-elle. Mieux encore, son département travaille, comme elle le précise, sur des « projets pratiques » avec l'apport de la Banque mondiale à l'Oriental. Ceux-ci sont destinés à l'évaluation, la protection, la valorisation de la gestion intégrée de la zone de l'Oriental. «L'objectif étant de créer un écosystème de valorisation», explicite-t-elle. De plus, le secrétariat d'Etat travaille, selon Mme El Ouafi, sur les régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Beni Mellal-Khénifra pour être des régions de «valorisation de services de biodiversité». «Les études sont en cours», détaille-t-elle. Aussi, le département chargé du développement durable mène une réflexion sur la création d'un observatoire national de la biodiversité. Présent également à l'événement, Abdeladim El Hafi, haut commissaire aux eaux et forêts, estime que cette célébration est censée être destinée à mesurer les efforts déployés au Maroc et de par le monde où «la tendance est à l'érosion accélérée de la biodiversité». Dans le Royaume, il existe, comme il le précise, 40 écosystèmes naturels. «Il est nécessaire de revenir vers des approches thématiques qui prennent les territoires comme unités», enchaîne-t-il. M. El Hafi se félicite par l'occasion de la reconstitution de l'habitat. «Les espèces et l'habitat sont liés», détaille-t-il. Le haut commissaire précise par l'occasion que le Maroc fait partie des 25 premiers pays qui ont réussi à renverser la déforestation. A propos de la dégradation des zones humides, il indique que le pays est passé de 5 à 24 zones classées sites Ramsar. De plus, 14 zones viennent d'être approuvées. Quant aux espèces, le Maroc a l'un des 1ers stocks mondiaux en antilopes sahariens et dispose de 2.500 gazelles entre autres. Pour rappel, cette journée, célébrée en partenariat avec la FAO et le PNUD, a été marquée par la signature d'une convention entre le secrétariat d'Etat et l'institut scientifique de l'Université Mohammed V et pour faciliter les échanges autour de la protection de l'environnement et des ressources naturelles sur 5 ans.