Il n'y a aucune incompatibilité entre l'Islam et la démocratie, affirme Colin Powell, en réaffirmant que le Maroc est à l'avant-garde des pays arabes qui œuvrent pour se démocratiser. Il n'y a aucune incompatibilité entre l'Islam et la démocratie, a affirmé le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, rappelant les propos tenus par le président George W. Bush lui-même la semaine dernière, soulignant qu'il "n'y a rien dans les enseignements de l'Islam qui soit anti-démocratique ou qui interdise les libertés". Dans un discours prononcé lundi soir au City College de New York, le chef de la diplomatie américaine a cité le Maroc en tête des pays engagés dans des réformes pour le rétablissement de la femme dans ses droits, conformément aux enseignements du Saint Coran. Jugeant l'évolution sur le dossier de la femme comme «un véritable baromètre du changement positif dans le monde musulman », M. Powell a déclaré qu'à cet égard «le Maroc se trouve à l'avant-garde, sous la conduite du Roi Mohammed VI lui-même ». Notant que le processus de démocratisation était en train de gagner du terrain dans le monde arabe, il a également rappelé les progrès accomplis en Jordanie, où le Roi Abdallah s'emploie à poursuivre les réformes entamées par son père, au Qatar qui s'est doté d'une nouvelle constitution, à Oman, où le droit de vote a été élargi à tous les citoyens d'âge adulte, à Bahrein, où un Parlement a été élu pour la première fois au suffrage universel, au Yémen, où le système politique du multipartisme est en train de prendre racine et en Arabie Saoudite, où le processus électoral a commencé à l'échelon local. Dans un discours prononcé jeudi dernier devant la Fondation nationale pour la démocratie, le président Bush avait rendu un hommage particulier aux progrès accomplis par le Maroc sur la voie de la démocratie et de la modernisation, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI. Le chef de l'exécutif américain avait souligné que le Maroc jouissait d'un « nouveau parlement marqué par la diversité (et auquel) le Roi Mohammed VI a demandé de consolider les droits de la femme». Rappelant un passage du discours prononcé par le Souverain à l'ouverture de la session législative, le président Bush a dit : «Voici comment Sa Majesté a expliqué ses réformes au parlement : «Comment espérer assurer progrès et prospérité à une société, alors que ses femmes qui en constituent la moitié, voient leurs droits bafoués et pâtissent d'injustice, de violence et de marginalisation, au mépris du droit à la dignité et à l'équité que leur confère notre sainte religion ». Le Roi du Maroc a raison, l'avenir des nations musulmanes sera meilleur pour tous, avec la pleine participation de la femme ».