Les journalistes de la rédaction de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) du quotidien d'informations générales "Egunkaria" ont réagi jeudi contre la fermeture de leur journal au Pays basque espagnol. Les journalistes de la rédaction de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) du quotidien d'informations générales "Egunkaria" ont réagi jeudi contre la fermeture de leur journal au Pays basque espagnol. Sur décision d'un magistrat madrilène, dix personnes, journalistes et membres du conseil d'administration du quotidien, avaient été interpellées dans la matinée à leur domicile, accusées d'entretenir des liens avec l'organisation clandestine basque ETA. Le journal, le seul entièrement rédigé en langue basque, dispose d'une rédaction à Bayonne et de quatre autres au Pays basque espagnol. "Egunkaria", un quotidien modéré bénéficiant de subventions du gouvernement autonome basque, existe depuis 12 ans. "Madrid démontre que dans les affaires concernant le Pays basque, il n'y a pas de démocratie. C'est inadmissible et nous dénonçons ces méthodes fascistes", a dénoncé Gexan Alfaro, directeur de la rédaction d'"Egunkaria" à Bayonne. Les salariés, 150 au total dont trois journalistes en France, ont décidé de sortir un numéro vendredi. "On ignore dans quelles conditions et ou il sera fabriqué, mais nous allons le faire", a promis M. Alfaro.