La Russie tente de recouvrer un rôle dans le conflit artificiel autour du Sahara, en dépêchant dans la région du Maghreb un haut responsable de sa diplomatie. La tournée du responsable russe coïncide avec des déclarations du président sud-africain sur la même question. Le directeur du département du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord au ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaël Bogdanov, a quitté vendredi Moscou à destination de l'Algérie, première étape d'une tournée maghrébine qui le conduira ensuite en Mauritanie et au Maroc, a-t-on annoncé dans la capitale russe. Cette tournée vise à discuter "du règlement de la question du Sahara", indique-t-on de source diplomatique à Moscou. Le diplomate russe rencontrera des responsables algériens et se rendra ensuite à Laâyoune pour une réunion avec des responsables de la MINURSO, précisent les mêmes sources. Outre la question du Sahara, le diplomate russe aura des discussions avec des responsables des ministères des Affaires étrangères algérien, mauritanien et marocain sur la coopération bilatérale, la crise irakienne et la situation au Proche-Orient, note-t-on de même source. Par ailleurs, le président sud-africain, Thabo Mbeki, s'est prononcé vendredi en faveur d'un règlement rapide de la question du Sahara. "Nous formulons le ferme espoir que la question du Sahara occidental, longuement bloquée, sera réglée sans aucun autre retard", a-t-il déclaré dans son discours, vendredi au Cap, devant le Parlement à l'ouverture de la nouvelle année législative. Thabo Mbeki, président en exercice de l'Union africaine (UA), a cité la question du Sahara parmi les nombreux conflits qui déchirent le continent, indiquant que l'Afrique du Sud continuera à apporter, dans la mesure de ses moyens, son assistance pour assurer la paix, la prospérité et la réconciliation dans le continent.