La chambre des représentants adopte à la majorité la première partie du PLF 2025    644 cyberattaques signalées au Maroc en 2024, déclare Abdellatif Loudiyi    Maroc : l'opposition appelle le gouvernement à cesser ses attaques contre les institutions de gouvernance    Rabat-Salé-Kénitra : Le CRI commande une étude sur les chaines de valeur de cinq secteurs    L'Office des changes et la CGEM s'allient pour la mise en place d'un cadre formalisé d'échange et de coopération    Energie : Le Maroc et l'AIE renforcent leur coopération pour 2024-2026    Remise sur les pénalités de retard : une opportunité pour les entreprises en difficulté    La visite d'un responsable iranien au Maroc : Est-ce un pas vers l'ouverture des négociations pour la réconciliation des relations entre les deux pays ?    Inondations en Espagne : Le Maroc mobilise un dispositif logistique de solidarité (Karima Benyaich)    Le Maroc a t il un intérêt à se rapprocher du système de santé Américain ?    Gabon-Maroc : à quelle heure et sur quelle chaîne suivre le match ?    Mike Tyson vs Jake Paul : à quelle heure et sur quelle chaîne voir le combat en direct ?    Football. Gabon-Maroc / Jour de match : Horaire ? Chaîne ?    UNAF U17. Maroc 24 / J2: Jeudi, c'était sans les Lionceaux    LDC (F) Maroc 24: L'AS FAR vise la tête du groupe en fin d'après-midi !    Le Franco-marocain Abdelatif Benazzi rate de justesse la présidence de World Rugby    Le Prix Sanofi de Recherche en Diabète 2024 : Un rendez-vous pour l'innovation et la lutte contre une épidémie mondiale    Atlas Lions coach Regragui previews «open and offensive» clash as Morocco faces Gabon    FIFM 2024 : Tim Burton, Sean Penn... les grands noms du cinéma en «Conversations»    Premier roman de Mustapha Zem, «Les pas perdus» sort en édition marocaine    Polisario quietly commemorates its «war» against Morocco's Royal Armed Forces    Bank of Africa UK : 300 millions de dollars levés pour Africa Finance Corporation    Production d'engrais : QatarEnergy fournisseur de soufre d'OCP Nutricrops pour 10 ans    Devant les députés, Nadia Fettah défend les dimensions essentielles du PLF 2025    Russie : Une île de l'Arctique rayée de la carte à cause du changement climatique    Après des années de rupture, l'Iran souhaite renouer avec le Maroc    Le PLF 2025 comprend des mesures gouvernementales consacrées à l'Etat social    Maroc-Japon : un roadshow à Tokyo pour attirer les investissements    Morocco : Tax breaks for military industry development    Les prévisions du vendredi 15 novembre    Le Polisario a commémoré, en catimini, sa «guerre» contre les FAR    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de loi relatif au code du médicament et de la pharmacie    Addis-Abeba: CDC-Afrique recommande le premier test PCR en temps réel pour la Mpox fabriqué localement au Maroc    Arrivée de la sélection nationale à Franceville    Le gouvernement accorde l'exonération temporaire de l'IS à l'industrie militaire    Des prestations variées et attractives    La 1ère Invocation de la 36e Biennale de São Paulo débarque à Marrakech    Etats-Unis : Marco Rubio, un proche du Maroc, prendra les commandes de la diplomatie    France-Maroc : Un ambassadeur en daraâ pour écrire le nouveau livre [Edito]    Oscars : «Everybody loves Touda» qualifié dans toutes les catégories, une première pour le Maroc    Le parti de Donald Trump s'assure la Trifecta    Trump nomme Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat    Hakim Ziyech adresse un message vibrant au peuple marocain    Fortes rafales de vent avec tempêtes de poussières probables ce jeudi dans plusieurs provinces    Dakhla accueille le 18e congrès des plus belles baies du monde    Fondation & Galerie Banque Populaire 3e édition : Quand l'art s'invite en résidence    Interview avec Sonia Okacha : « Au cinéma, l'apprentissage est une bobine qui ne cesse de tourner »    Tourné au Maroc, «Gladiator II» de Ridley Scott sort dans les salles nationales    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Minoterie : Le blé ne fait plus recette
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 02 - 2005

Après cinq tentatives, vaines, d'audience auprès du Premier ministre, les minotiers ont fini par lui envoyer une lettre ouverte. Ils y réclament le parachèvement de la libéralisation de leur secteur, ou tout au moins de trouver une solution à leurs maux.
Le secteur du blé, ou plutôt le «dossier du blé» est toujours en suspens. Les opérateurs de cette filière réclament une rencontre avec le Premier ministre en vue de trouver une solution à la crise qui mine leur activité. Ils viennent, par la voie de la Fédération nationale de la minoterie (FNM), de lui envoyer une lettre ouverte, dans laquelle ils lui font part de plusieurs dysfonctionnements.
L'affaire des minotiers n'est pas simple et plusieurs problèmes subsistent, tandis que d'autres se profilent à l'horizon du moyen terme. Au cœur des revendications, la libéralisation de la filière céréalière enclenchée au milieu des années 90. Une libéralisation partielle, mais qui devait s'accompagner d'un processus progressif de parachèvement. Selon la FNM, ce processus devait démarrer, puisqu'un dossier est déjà ficelé depuis mai 2004. Cette date est celle d'une réunion qui s'est tenue sous la présidence des ministres de l'Agriculture et des Affaires générales, et au sortir de laquelle il en a été décidé ainsi (processus progressif du parachèvement de la libéralisation). Un processus qui devait s'étaler du premier juillet 2004 (date de son entrée en application) jusqu'au premier du même mois en 2006. Sauf qu'il n'a finalement rien été de tout cela, ce qui a entraîné un «manque de visibilité», dit la FNM dans la lettre ouverte adressée à la Primature, «qui a fini par jeter le discrédit sur les engagements des pouvoirs publics et mettre dans le désarroi le professionnels». En outre, le système de subvention actuel est de plus en plus contesté par les minotiers. Selon eux, ce système est à la fois trop coûteux (2 milliards de Dhs par an), parfois contourné et ne bénéficiant pas totalement aux petits minotiers. Si actuellement, les gros industriels profitent pleinement de l'augmentation de la consommation en pâtes et autres céréales, les petits producteurs, qui restent vulnérables et peu préparés à la concurrence. Car il faut savoir qu'au moment où différents accords de libre-échange avec des pays arabes (Syrie, Emirats Arabes Unis) prévoient un démantèlement douanier total (0%) sur les céréales et produits dérivés, les producteurs nationaux, eux, continuent à payer 95% de droits de douane sur le blé dur et 100% sur le blé tendre. Injuste ! C'est là, d'ailleurs, un autre point qui fâche les minotiers et qui figure dans leurs contestations, ou plus exactement ce qu'ils appellent des dysfonctionnement du système actuel. Dans le même ordre d'idées, les minotiers pointent du doigt le marché parallèle de la contrebande. En effet, farine et autres produits céréaliers pénètrent illégalement le marché national en provenance du Nord et de l'Est du pays.
Au demeurant, les minotiers sont fatigués des accusations récurrentes et de la suspicion qui est entretenue autour de leur profession (certains d'entre eux ont été accusés de fraudes il y a quelques temps déjà). Et leur fronde se justifie pleinement et à plusieurs égards. Ceci d'autant plus qu'il s'agit d'un secteur clé de l'économie marocaine. Faut-il rappeler que la filière céréalière fait vivre directement ou indirectement près de 60% de la population marocaine et qu'elle représente plus de 50% de l'industrie agroalimentaire du Royaume ?
Plus que jamais, le gouvernement marocain devrait enfin se pencher sur le dossier assez délicat des minotiers. Il y va de la survie de tout un secteur, déjà suffisamment plombé par de nombreux problèmes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.