Le vote en Commission de la pêche est «la première étape cruciale du processus, en amont de l'adoption définitive de ce nouvel accord, qui, elle, sera décidée en plénière du Parlement européen le 13 février prochain». Un nouveau coup dur pour les séparatistes au Parlement européen. Quelques jours seulement après le vote positif sur le nouvel accord agricole UE-Maroc, le Parlement européen vient d'enfoncer le clou en donnant son feu vert à l'accord de pêche. Ainsi, la Commission de la pêche du Parlement européen, réunie mercredi à Bruxelles, a adopté l'accord de pêche Maroc-UE par 17 voix pour, 7 contre et 2 abstentions. Des sources européennes ont expliqué dans ce sens que «les députés européens ont donné, en commission de la pêche, leur feu vert à un nouvel accord de pêche UE-Maroc en accord avec l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne et au bénéfice du développement économique des populations du Sahara». Les mêmes sources précisent que le vote en Commission de la pêche est «la première étape cruciale du processus, en amont de l'adoption définitive de ce nouvel accord, qui, elle, sera décidée en plénière du Parlement européen le 13 février prochain». A l'issue de l'adoption de l'accord de pêche en commission, Gilles Pargneaux, député européen et président du groupe d'amitié parlementaire UE-Maroc, a fait savoir dans un communiqué que ce vote «confirme, une fois de plus, que le Royaume est bien le partenaire numéro un de l'Europe au Sud de la Méditerranée», précisant que «c'est une excellente nouvelle de plus». Le même communiqué de Pargneaux a rappelé qu'il s'agit d'un «accord gagnant-gagnant grâce auquel 128 navires européens vont pouvoir pêcher dans les eaux marocaines et faire vivre une industrie indispensable pour le maintien des emplois de ce secteur en Europe, principalement en Espagne, au Portugal et en France». Le responsable européen a conclu que «l'accord de pêche prévoit aussi des standards environnementaux et halieutiques très élevés, et met en œuvre une politique de transparence forte : à chaque instant, on sera en mesure de localiser les navires, de suivre leur mouvement de pêcheries, et par conséquent, de définir leur respect des obligations de développement durable et local inclus dans l'accord». Il s'agit ainsi d'une semaine pleine de rebondissements en faveur du Maroc. Pour rappel, le Parlement européen avait adopté en séance plénière à Strasbourg, à une très grande majorité, l'accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne (UE). Validé par 444 voix pour, l'accord vise à étendre les préférences commerciales aux produits agricoles et de la pêche issus des provinces du sud du Royaume. Il s'agit là d'un nouveau pas franchi dans les relations entre le Maroc et l'UE. La réaction des Affaires étrangères n'avait pas tardé. Le ministère a indiqué que «l'adoption par le Parlement européen à une écrasante majorité de l'accord agricole Maroc-UE vient confirmer que tout accord couvrant le Sahara marocain ne peut être négocié et signé que par le Royaume dans le cadre de l'exercice de sa souveraineté pleine et entière sur cette partie de son territoire». Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, qui se félicite de l'adoption par le Parlement européen, en session plénière à Strasbourg, de l'échange de lettres concernant l'accord agricole conclu entre le Royaume du Maroc et l'UE, précise dans un communiqué que cet accord souligne explicitement que les produits agricoles et de pêche, issus des provinces du sud du Royaume, bénéficient des mêmes préférences tarifaires que ceux couverts par l'Accord d'association. Auparavant, les deux parties avaient signé l'accord de pêche fixant les conditions d'accès pour la flotte européenne dans les eaux marocaines. L'accord couvre la zone de pêche s'étendant du parallèle 35 jusqu'au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu'au Cap Blanc dans le sud du Royaume. En plus de délimiter les zones de pêche, l'accord fixe les conditions d'accès pour la flotte européenne en prévoyant également une augmentation de la contrepartie financière qui passera d'une moyenne annuelle de 40 à 52,2 millions d'euros (+30%). L'accord comprend également des dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées.