Le comité international pour les prisonniers de Tindouf ne cesse de multiplier ses efforts sur le plan national et international pour la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers marocains à Tindouf. Le comité international pour les prisonniers de Tindouf a adressé une lettre au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour exprimer sa profonde inquiétude concernant la situation tragique des Marocains séquestrés à Tindouf. Dans une lettre, le comité a souligné que la situation des prisonniers de guerre est un sujet qui leur tient à cœur. Et que ces prisonniers de guerres qui sont encore détenus en territoire algérien, le sont au mépris des textes du droit international humanitaire et des appels éminents que l'UNO ne cesse de lancer pour leur libération immédiate et inconditionnelle. Le comité ajoute qu'à travers les témoignages reçus et les informations collectées, il ne peut qu'exprimer sa profonde inquiétude à l'égard de cette tragédie humaine. Et que cette tragédie devrait préoccuper au plus haut point la communauté internationale. Dans la lettre, le comité a appelé d'urgence à mettre la lumière sur cette injuste détention, ainsi que sur le sort de tous ceux qui ont péri sous les sévices et les travaux forcés. Enfin, il a précisé qu'après avoir recueilli des témoignages des survivants de ces exactions, il garde un grand espoir que l'action de l'ONU sera de nature à activer la libération de ces prisonniers. D'autre part, le comité a été satisfait de sa visite à Rabat et à Laâyoune du 17 au 22 février 2005. Par la même occasion, il se félicite d'avoir pu recueillir un grand nombre d'informations sur les plus anciens prisonniers de guerre du monde, dont certains ont passé plus d'un quart de siècle en détention sur le territoire algérien. Dans un communiqué adressé à la presse lors d'une rencontre à Laâyoune, le comité affirme qu'il déploiera tous les efforts possibles pour mettre un terme à cette tragédie qui n'a que trop duré. Dans ce communiqué, le comité interpelle l'opinion publique sur son mutisme à l'égard de ces exactions qui touchent encore 408 prisonniers. Les victimes et leurs familles attendent que justice leur soit rendue de la part d'un Etat pourtant signataire de la Convention de Genève, ajoute le communiqué. Lors de cette rencontre, les membres de la délégation du comité qui regroupe des hommes politiques et des personnalités actives dans le domaine des droits de l'Homme se sont félicités des résultats de leur visite. Lors de cette visite, le comité a eu une série de rencontres avec les potentialités locales, les élus, les associations des droits de l'Homme, ainsi qu'avec plusieurs anciens prisonniers du "Polisario". Le comité s'est engagé à sensibiliser les décideurs, tels que les gouvernements, les organisations internationales et les ONG ainsi que l'opinion publique pour qu'enfin ces centaines de prisonniers retrouvent leur liberté qui aurait dû leur être rendue lors du cessez-le-feu du 6 août 1991, conformément aux dispositions de la Convention de Genève. Soulignant qu'il n'épargnera aucun effort pour défendre cette juste cause, le comité s'est engagé aussi à mettre en oeuvre tous les moyens tant au niveau national qu'international. Et ce pour poursuivre juridiquement les responsables des exactions commises à l'encontre de ces prisonniers.