Cette année, les ouvrières agricoles marocaines seront plus nombreuses à se rendre dans la région de Huelva pour la cueillette des fraises et des fruits rouges. Selon une note du ministère espagnol du travail, des migrations et de la sécurité sociale, tel que publié dans le Bulletin officiel et rapporté par le média local Huelva Informacion, 19.179 saisonnières seront embauchées dont 11.500 «répétitrices» c'est-à-dire des femmes qui ont travaillé lors des campagnes précédentes et qui ont respecté leur engagement à retourner dans leur pays d'origine et 7.500 nouvelles recrues. La sélection se fera entre le 17 et le 19 janvier 2019. Pour ce qui est des critères, les candidates doivent être des «femmes mariées avec des enfants mineurs à leurs charges». En outre, elles doivent être âgées entre 25 et 45 ans et habiter dans le milieu rural. Le recrutement de ces ouvrières s'inscrit dans le cadre de la convention de la main-d'œuvre signée entre le Maroc et l'Espagne le 25 juillet 2001. Les départs se feront de manière progressive. La première tranche, qui concernera les saisonnières répétitrices, est prévue pour le 1er février. Celles parties durant la campagne de 2018 seront renvoyées à partir du 1er mars et les nouvelles ouvrières agricoles partiront le 21 mars 2019. Il est à signaler que la date d'échéance de tous les contrats de travail est fixée au 31 juillet. Côté budget, il faut savoir que le salaire net journalier des ouvrières agricoles marocaines est de 37 euros avec à un jour de repos par semaine. Elles ont accès à un logement et un transport (entre le lieu de travail et de résidence) qui sont assurés par l'employeur. Ainsi, le logement est gratuit, à l'exception des charges de l'eau, de l'électricité et du gaz et ce à l'instar des ouvrières de différentes nationalités. Cela dit, la facture ne devrait pas dépasser 1,9 euro par jour. Ces contrats sont à durée déterminée, à savoir 3 mois pour la cueillette de la fraise à Huelva. En revanche, pour la cueillette d'autres fruits dans la région d'Almeria qui constitue une autre opération, les contrats sont d'une durée beaucoup plus longue, à savoir 9 mois. Dans le cadre de ces deux campagnes, les travailleurs sont assujettis à la législation espagnole. Rappelons qu'une délégation du ministère de l'emploi et de l'insertion professionnelle et de l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) avait entamé en novembre 2018 une visite de deux jours à Huelva dans le but d'améliorer les conditions d'accueil, de travail et d'hébergement des saisonnières marocaines dans le cadre de la campagne 2019. La délégation marocaine avait insisté sur le besoin de garantir aux ouvrières marocaines le minimum garanti en termes de jours de travail pour qu'elles puissent avoir un revenu respectable. De même, il était question de revoir certains aspects du contrat de travail, précisément au niveau des conditions d'accueil et d'hébergement, ainsi qu'en termes d'assistance médicale et sociale. Pour ces femmes, issues de régions rurales assez pauvres, ces contrats de travail sont une source de revenus non négligeable et leur permettent de subvenir aux besoins de leurs familles.