Plusieurs retards ont été enregistrés lors de cette compagne 2019 pour la cueillette de fraises à Huelva (sud-ouest de l'Espagne). Selon le média local Huelva Informacion, le nombre de saisonnières marocaines annoncé reste «loin d'être atteint». A ce jour, elles ne seraient que 5 300 ouvrières marocaines présentes à Huelva, alors qu'elles devaient être plus de 19 000 saisonnières avant la fin de ce mois de mars, précise la même source. Echelonné sur trois phases, le premier contingent, parti durant le mois de février, aurait été amputé de quelques centaines d'absentes. Plus précisément, 700 femmes devaient rejoindre le pays ibérique il y a quelques semaines mais les aléas climatiques, empêchant la liaison maritime entre les deux rives, les auraient contraintes à retarder leurs départs à la semaine prochaine. Ce retard n'est rien en comparaison avec celui de l'arrivée des 6 000 autres saisonnières, attendues depuis mi-mars, ou encore les 7 500 autres qui devraient se rendre en Espagne cette semaine, selon l'agenda annoncé auparavant. Les procédures bureaucratiques seraient à l'origine de ces retards, rapporte le média local, qui évoque un retard quant au traitement des visas. De ce fait, l'arrivée du deuxième contingent, regroupant des répétitrices, ne devrait avoir lieu qu'au mois d'avril. La date de l'arrivée des saisonnières qui se rendront pour la première fois en Espagne n'a toujours pas été communiqué, précise-t-on de même source. Il est à noter que la date d'échéance de tous les contrats de travail est fixée au 31 juillet 2019. Pour rappel, la campagne 2018 de cueillette des fraises à Huelva a été entachée par un scandale sur fonds d'accusations de harcèlement sexuel présumé. Dix saisonnières marocaines ont dénoncé leurs conditions de travail dans les champs de fraise, ainsi que des agressions sexuelles présumées dont elles auraient été victimes, de la part de leurs employeurs, créant la polémique en Espagne et au Maroc.