Le conflit israélo-palestinien continue de s'enliser et la répression israélienne ne s'impose plus aucune limite. Ce qui n'empêche pas le peuple palestinien d'intensifier son seul moyen d'autodéfense, l'Intifada. Le conflit israélo-palestinien continue de s'enliser et la répression israélienne ne s'impose plus aucune limite. Ce qui n'empêche pas le peuple palestinien d'intensifier son seul moyen d'autodéfense, l'Intifada. Israël, fort du soutien inconditionnel américain, continue de défier la communauté internationale, d'ignorer les résolutions des Nations unies, de revenir sur les engagements pris et les accords signés à Oslo et ailleurs. Aujourd'hui, Israël a réoccupé les territoires autonomes et continue d'œuvrer méthodiquement à saper les fondements de l'Autorité palestinienne. Les dernières élections législatives, qui ont reconduit triomphalement le Likoud, confirment l'aggravation du glissement à droite, voire à l'extrême droite, de la société israélienne. Ariel Sharon remporte haut la main une consultation jouée d'avance comme en témoigne le nombre de sièges dont dispose sa formation qui a doublé en l'espace de deux ans. Le « camp de la paix » est donc en déconfiture en Israël où les électeurs ont clairement indiqué qu'ils ne veulent pas entendre de paix, en renforçant Ariel Sharon et ses alliés orthodoxes. Les Palestiniens s'attendent donc au pire et pas seulement à cause de cette évolution. Car, il faut compter aussi avec les conséquences d'une guerre américaines en Irak. L'Autorité palestinienne, comme le reste de l'humanité, est convaincue de l'imminence de la frappe américaine contre ce pays. La seule question qu'on se pose est celle de savoir comment cela l'affecterait. Elle n'est pas la seule à se faire des soucis. Ariel Sharon devrait également se méfier. George W. Bush pouvant faire pression sur lui, comme George Bush-père fit pression sur Yitzhak Shamir en 1991, pour l'obliger à négocier une paix globale avec le peuple palestinien. Pour l'heure, rien n'indique que nous allons vivre ce type de confrontation car rien ne permet d'avancer que l'Administration américaine envisage ce scénario. En Palestine, le sentiment n'est donc pas à l'optimisme. Surtout que l'Intifada a montré ses limites dans le sens où la Résistance palestinienne n'a plus les moyens de faire face militairement à Israël. Aujourd'hui, l'Autorité palestinienne pousse l'ensemble des mouvements de libération de la Palestine à éviter de s'engager dans un conflit frontal avec Israël. Il ne peut être que suicidaire. C'est pourquoi, les pourparlers du Caire revêtent un caractère stratégique. En jeu, une nouvelle plate-forme qui doit mener à une trêve des attentats anti-israéliens.