En votant hier, les Israéliens n'ont finalement rien changé à la réalité de leur quotidien à commencer par la spirale de violences dans laquelle leurs dirigeants les ont enfermés. Ils maintiennent un statu quo annonciateur de plus de destructions, d'assassinats et de blocages. En votant hier, les Israéliens n'ont finalement rien changé à la réalité de leur quotidien à commencer par la spirale de violences dans laquelle leurs dirigeants les ont enfermés. Ils maintiennent un statu quo annonciateur de plus de destructions, d'assassinats et de blocages. C'est la seule issue qu'offre Ariel Sharon, quels que soient ses alliés israéliens et ses soutiens à l'extérieur d'Israël. Son gouvernement continuera de combattre les perspectives de paix et d'exclure méthodiquement l'Autorité palestinienne des négociations. Dans cette logique jusqu'au-boutiste, des questions centrales se posent. Qu'est-il demandé à une Autorité qu'on cherche à marginaliser à tout prix ? Comment est-elle censée se comporter aux yeux des protecteurs d'Ariel Sharon et de ses complices, à commencer par les Etats-Unis ? À quels moyens de lutte est-elle autorisée à recourir ? Ces interrogations prennent tout leur sens au lendemain des législatives israéliennes qui ont reconduit une majorité, qui va maintenir la même ligne de conduite à l'égard du peuple palestinien. C'est forcé. En toute logique, Ariel Sharon est en droit de conclure que son peuple l'encourage à continuer à détruire et à tuer en toute impunité. C'est la conclusion qui s'impose. En toute objectivité. Les extrémistes israéliens, hostiles à toute solution pacifique, reconduisent une option qui est fondamentalement porteuse de graves dangers pour le devenir même d'Israël. Le moyen d'ébranler ces sionistes, c'est de démontrer au monde le caractère profondément raciste, belliciste et dangereux pour la communauté internationale de leurs choix. Il faut profiter des résultats des élections israéliennes pour montrer à l'opinion publique mondiale que l'Etat sioniste «modèle 2003» continue de mener un génocide contre le peuple palestinien exclu et confiné dans des ghettos depuis 1948, date de la création d'Israël. Il y a donc un côté désespérant dans ces législatives. On n'est pas plus avancé qu'avant. On est même moins avancé puisque le prochain gouvernement Sharon est condamné à plus d'extrémisme de droite. Les électeurs ayant clairement manifesté leur préférence pour un Premier ministre retors et roué, plutôt qu'à un dirigeant intègre, honnête et pacifiste. L'avenir s'annonce encore plus sombre, l'Intifada va s'intensifier malgré une répression israélienne plus féroce. D'autant plus que dans l'immédiat, tout semble suspendu à l'issue du bras de fer Etats-Unis / Irak à commencer par les timides tentatives de relance du dialogue et des négociations israélo-palestiniennes.