SM le Roi Mohammed VI a entamé, hier en début d'après-midi, son périple africain qui le mènera, après le Gabon, au Sénégal et au Burkina Faso. La première étape de la visite royale témoigne des relations historiques qui lient Libreville et Rabat. Inscrite dans la continuité de la tournée effectuée il y a huit mois par le Souverain dans certains pays africains, la visite qu'entreprend SM le Roi Mohammed VI a débuté hier. Première étape de ce périple africain, le Gabon, où le Souverain s'est rendu lundi après-midi. Par la suite, le Sénégal et le Burkina Faso constitueront les autres étapes de la tournée royale. Un communiqué du ministère de la Maison royale, repris par l'agence MAP, avait qualifié cette tournée de «visite de travail et d'amitié», devant mener le Souverain dans les Républiques du Gabon et du Sénégal «en vue de l'octroi d'aides humanitaires destinées à l'appui du développement social de leurs peuples». Le communiqué en question précisait que «Sa Majesté le Roi effectuera également une visite officielle en République du Burkina Faso.» Lors de cette tournée, dont l'objectif est de donner une impulsion à la coopération Sud-Sud, SM le Roi Mohammed VI est accompagné d'une importante délégation officielle. Celle-ci est, notamment, composée de Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Moatassim et Abbas El Jirari, Conseillers du Souverain, Mohamed Rochdi Chraïbi, membre du Cabinet Royal, Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, Mohamed Cheikh Biadillah, ministre de la Santé, Salaheddine Mezouar, ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie et Taïb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération. Traduisant la volonté avérée du Royaume de donner, au premier plan, un élan aux relations bilatérales entre le Maroc et les pays concernés, puis, sur le plan régional, à insuffler une nouvelle dynamique à la coopération entre le Maroc et le reste des pays africains, le périple royal reflète également l'optique selon laquelle le Royaume ambitionne de promouvoir et de fortifier les bases des relations productives interafricaines. Ce n'est, d'ailleurs, pas une nouveauté puisque le Maroc a, de tout temps, affiché sa vocation africaine, faisant siennes des causes africaines. Les périples continentaux similaires des Rois qui se sont succédé au Maroc attestent, à travers l'Histoire, de cette vision de bienveillance que réserve le Royaume à l'Afrique. De plus, la place privilégiée qu'occupe le continent africain dans la politique étrangère marocaine est reflétée à travers cette tradition que perpétue, aujourd'hui, le Souverain, à l'instar de ses ancêtres. Les liens existant entre le Maroc et le Gabon, étape par laquelle le Souverain a amorcé sa tournée, ont de tout temps été empreints d'amitié et de fraternité. Le choix du Gabon comme première étape du déplacement royal reflète l'excellence des liens entre SM le Roi Mohammed VI et le Président Haj Omar Bongo. D'ailleurs, le Gabon figurait, il y a huit mois, dans le programme du périple royal effectué par le Souverain à l'époque. «La visite qu'effectue SM le Roi Mohammed VI au Gabon témoigne de l'excellence et de la solidité des relations d'amitié et de fraternité séculaires existant entre Rabat et Libreville et permettra de renforcer la coopération bilatérale», a affirmé l'ambassadeur du Gabon au Maroc, François Banga Eboumi, dans un entretien accordé à la MAP, qui rapporte que le diplomate gabonais, après s'être félicité de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la formation, celui-ci a relevé que «le Maroc a grandement contribué à la formation d'étudiants, de militaires et de médecins gabonais.» L'ambassadeur gabonais a, par ailleurs, indiqué que le déplacement de SM le Roi, qui intervient huit mois après la récente visite que le Souverain avait effectuée dans ce pays, «est la preuve que les relations Sud-Sud et les rapports inter-Etats africains sont aussi importants que ceux entre l'Afrique et les pays du nord».