Le sommet Africités est une opportunité idoine pour la société civile afin de partager son expérience. C'est le cas de l'association Jossour Forum des femmes marocaines, qui a présenté mercredi son projet «Fleurir Ma Médina» consistant, selon Samira Achour, architecte- urbaniste, en l'embellissement et fleurissement de Derb Al Jirari de l'ancienne médina de Rabat. Comme le précise Mme Achour, également coordinatrice du projet, celui-ci, lancé en partenariat avec la wilaya de Rabat-Salé-Kénitra, «anticipe l'adaptation aux changements climatiques et s'inscrit dans l'esprit de l'objectif 11, à savoir villes et communautés durables de l'agenda 2030 de développement durable des Nations Unies et l'objectif 5, soit «égalité entre les sexes»». Au-delà de sa teneur, ce projet développe, selon les dires de sa coordinatrice, une qualité de vie pour les habitants et une attractivité pour les touristes. Bien avant Derb Al Jirari de l'ancienne médina de Rabat, l'idée s'est concrétisée en développant, comme elle le rappelle, une première édition au quartier Al Habbous Diour Jamaâ à Rabat. «Nous aimerions que cette expérience donne un effet de levier pour dupliquer cette expérience pour plusieurs ruelles de l'ancienne médina de Rabat et d'autres médinas classées patrimoine mondial au Maroc», enchaîne Mme Achour. Afin d'assurer une durabilité à cette initiative dans les quartiers ciblés, des conseils ont été, selon l'urbaniste, donnés aux populations pour la préservation des plantes et fleurs comme les techniques d'arrosage ainsi que la préservation du quartier propre et le respect des horaires de dépôt des ordures et déchets ménagers dans leur emplacement. Dans ce sens, elle conduit l'exemple de Derb Al Jirari de la médina. «Les habitants se sont approprié le projet et ont veillé à la préservation des pots et plantes mis en place. Ils ont incité les jeunes à s'impliquer lors de la réalisation de l'action de peinture et de nettoyage de la ruelle», détaille-t-elle. Et ce n'est pas tout ! La coordinatrice ne manque pas de se féliciter de l'engagement du sexe féminin. «Les femmes, cœur des familles marocaines, ont été un facteur de réussite du projet par l'éducation des jeunes au geste durable, à la propreté du quartier», poursuit la coordinatrice. Lors de l'événement Africités, le projet a, pour rappel, été présenté au cours du panel «Transition vers des villes durables : le leadership et les approches des femmes de base en Afrique». Comme le précise Mme Achour, l'expérience a été applaudie par la représentante de UN-Habitat région d'Afrique «vu que le projet prend en compte le volet patrimonial». A leur tour, les représentants de Huairou Commission ont, selon l'urbaniste, apprécié le processus d'élaboration du projet. Une telle initiative démontre l'engagement de l'association Jossour Forum des femmes marocaines non seulement pour le sexe féminin mais aussi pour le développement durable.