26 activités programmées sur 8 mois en 2018 ont été organisées et 7 formations ont été dispensées. Le projet de jumelage institutionnel entre l'Instance nationale d'évaluation (INE) relevant du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) et le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) livre son bilan. Ce sont 26 activités programmées sur 8 mois en 2018 qui ont été organisées et 7 formations qui ont été dispensées. Ces chiffres, parmi d'autres, ont été présentés, mardi à Rabat par Imane Kerkeb, chef du projet de développement de l'INE, lors de la conférence consacrée à la présentation des résultats du projet. Aussi, 6 ateliers d'élaboration d'outils, 4 séminaires et conférences et 3 sessions de travail ont, selon ses dires, été tenus. Quant aux stages techniques et visites d'étude, ils ont été respectivement au nombre de 4 et 2. Au total, le projet a bénéficié à 61 personnes et a été animé par 30 experts. L'objectif ultime étant, comme le précise, lors de l'événement, le président du Conseil, Omar Azziman, de consolider les compétences en matière d'évaluation en éducation. Identifier les besoins en évaluation Le projet, qui a bénéficié de l'appui de l'Union européenne de l'ordre de 250.000 euros est, selon Rahma Bourqia, directrice de l'INE, également destiné à «identifier les besoins en évaluation». Il s'agit en détail de permettre à l'INE de se doter des méthodes et outils d'évaluation des politiques publiques. Elle rappelle, par l'occasion, que ce projet intervient, entre autres, dans le cadre du projet de loi-cadre pour la réforme du système d'éducation soumis actuellement au Parlement. Quant à la déclinaison de ce projet, elle porte sur 7 domaines. Il s'agit d'évaluer les acquis des élèves, assurer le suivi de l'insertion professionnelle outre l'évaluation des politiques publiques. Le projet porte également sur le système d'information et portail statistique, la veille en information, les outils de gestion de ressources humaines ainsi que l'analyse des missions de l'INE. D'ailleurs, cette analyse est, comme le précise l'ensemble des intervenants à l'événement, l'un des intérêts cruciaux du projet. Les capacités de l'INE et les recommandations Il ressort principalement du projet que l'INE est, selon Mme Bourqia, en capacité de faciliter le rapprochement avec les principes communautaires en évaluation. A propos de ce résultat, Philippe Dulbecco, inspecteur général de l'Administration de l'éducation nationale et de la recherche en France, recommande la mise en place du processus d'évaluation des établissements scolaires. Entre autres, il préconise également la mise en cohérence des dispositifs d'évaluation et le positionnement de l'INE en tant que moteur pour une véritable culture de l'évaluation. Retombées du projet «Le programme de coopération a apporté une contribution de taille au renforcement des capacités de l'INE», indique M. Azziman en ouverture de l'événement. Déjà, cette coopération a, selon les dires du président du Conseil, également conseiller royal, impacté les projets d'évaluation menés par l'INE tels que le Programme national d'évaluation des acquis des élèves (PNEA) 2019, le projet de suivi d'insertion professionnelle 2018 et le portail statistique de l'éducation. M. Azziman s'exprime également sur le séminaire «Les politiques publiques en matière de numérique» ayant marqué la présentation des résultats du projet. Ce séminaire se veut, selon ses dires, «de présenter et d'apprécier les expériences française et marocaine en matière d'intégration du numérique dans l'éducation et la formation». De son côté, Claudia Wiedey, ambassadeur, chef de la délégation de l'UE au Maroc, estime que «le projet de jumelage, qui avait pour objectif de renforcer les capacités organisationnelles et méthodologiques de l'Instance nationale d'évaluation ainsi que de la doter d'outils d'évaluation performants, a permis, dans une perspective plus large, d'apporter sa pierre à l'édifice d'amélioration de la gouvernance et la qualité du système d'éducation et de formation au Maroc». Outre ce projet, elle énumère d'autres programmes de réforme sectorielle de grande envergure dans les domaines de l'alphabétisation, de l'éducation de base et de la formation professionnelle, pour un montant total de près de 4 milliards de dirhams en dons sur les dix dernières années et les trois années à venir. Elle évoque aussi les nombreuses actions bilatérales de renforcement de capacités dans le domaine de l'enseignement supérieur et la recherche, via les programmes Erasmus+ et Horizon 2020. Mme Wiedey saisit son passage pour annoncer le programme d'appui à la jeunesse qui verra le jour en 2019. Et ce n'est pas tout ! «Un autre projet de jumelage, long que celui-là et en partenariat avec l'Espagne, est en cours dans le domaine de l'enseignement supérieur. Il s'agira d'ici 2020 d'institutionnaliser les crédits ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System) au Maroc et de traiter des questions de reconnaissance de diplômes, de diversification de l'offre de formation et des modalités d'enseignement, dans un esprit de rapprochement avec l'espace européen de l'enseignement supérieur», avance-t-elle. Une annonce tant attendue par les étudiants.