Le Premier ministre, Driss Jettou, a affirmé qu'il assurera, lui-même, le suivi du dossier de la candidature du Maroc à l'organisation de la coupe du Monde. Cette déclaration a été faite lors de la réunion ministérielle consacrée à ce sujet et au cours de laquelle une enveloppe budgétaire a été allouée à la construction et la réfection de plusieurs stades. Le Premier ministre, Driss Jettou, a affirmé qu'il assurera, lui-même, le suivi du dossier de la candidature du Maroc à l'organisation de la coupe du Monde. Cette déclaration a été faite lors de la réunion ministérielle consacrée à ce sujet et au cours de laquelle une enveloppe budgétaire a été allouée à la construction et la réfection de plusieurs stades. Cet engagement personnel est certainement justifié par le retard pris dans certains projets dont, notamment, celui de la construction du stade d'Agadir. Quand on sait que la commission de contrôle de la FIFA effectuera une visite au Maroc à la fin de l'année et que le verdict de la FIFA sera connu en mai 2004, il faut avouer que le temps n'a plus de temps. Il est anormal par exemple, que la construction du stade d'Agadir soit bloquée par un contentieux avec le bureau d'études. Dans le stade actuel de la promotion de la candidature du Maroc, ce genre de blocage est insensé. C'est dire que la tâche du Premier ministre sera dure et rude pour faire avancer les choses avant qu'il ne soit trop tard pour convaincre la commission de la FIFA. Il faut espérer que les décisions prises au cours de cette réunion ministérielle ne connaissent pas le même sort que beaucoup de ses précédentes. La création des commissions est devenue si banale dans le monde politique qu'elle est devenue synonyme de la mise au placard des projets. Certes, ceux qui connaissent bien Driss Jettou reconnaissent en lui un homme qui ne s'engage pas sans s'assurer de toutes les précautions. Mais quand on sait que l'organisation de la coupe du monde implique plusieurs secteurs économiques et politiques, il est clair que la mission du Premier ministre ne sera pas de tout repos. L'implication des acteurs comme ceux du tourisme, de l'infrastructure routière et surtout des collectivités locales, nécessite une coordination parfaite et soutenue. Il faut plus que des procédures administratives précises et rigoureuses pour avancer sur ce terrain. Pour enclencher une machine habituée à être huilée à la négligence et le laisser-aller, c'est d'un esprit professionnel et d'une gestion programmée que le Premier ministre a besoin. Les membres de la FIFA ont hélas constaté de visu et ce à trois reprises que nos décideurs versent beaucoup plus dans les déclarations d'intention qui ne dépassent pas... le stade de la maquette. Driss Jettou qui est un professionnel de la gestion des entreprises devra inculquer cet esprit aux multiples acteurs engagés dans ce projet. Autrement, il doit assumer directement sa mission sans tomber dans les dédales du labyrinthe de la création des commissions. Il sait pertinemment que beaucoup de décideurs avant lui ont échoué devant la gestion déléguée ... à la bureaucratie ambiante et aux gestionnaires de l'attentisme. Le cas du contentieux du bureau d'études relatif à la construction d'Agadir est un exemple édifiant des multiples entraves de l'administration hasardeuse. Ce qui est encore plus grave, c'est que le gouvernement soit obligé encore de créer une commission pour régler ce problème.