Corée du Nord. Selon le sous-secrétaire d'Etat américain en visite à Séoul, le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait se saisir de la crise nucléaire provoquée par Pyongyang, malgré les menaces de ce dernier. Si ce qu'elle considère comme étant un conflit qui l'oppose seulement aux Etats-Unis est porté devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la Corée du Nord a tout simplement averti mercredi qu'elle reprendrait ses essais de missiles balistiques. « Je ne pense pas qu'il s'agisse de savoir si cela ira jusqu'au Conseil de sécurité (...). Il s'agit d'une question de temps », a pourtant déclaré John Bolton. « Nous sommes convaincus qu'il y parviendra avant la fin de la semaine », a-t-il insisté, affirmant que Séoul soutenait les Etats-Unis dans cette démarche et que Paris, Londres et Moscou partageraient « certainement » ce point de vue. La Chine, cinquième membre permanent du Conseil de sécurité, « n'y verra vraisemblablement pas d'objection », a assuré M. Bolton, plaçant ainsi Pyongyang face à une coalition internationale décidée à lui faire front. « Pyongyang ne cédera jamais aux menaces et répondra en adoptant une ligne encore plus dure », a-t-on indiqué du côté du régime nord-coréen. «Mais nous devons examiner les véritables intentions derrière les propos de Bolton». Reste que le Conseil de sécurité a les pouvoirs d'imposer des sanctions et la Corée du Nord a déjà averti qu'elle considérerait cela comme une « déclaration de guerre ». Le sous-secrétaire d'Etat américain au Contrôle des armements et à la sécurité internationale, qui a également écarté tout projet de pacte de «non–agression» américain, concluait, mercredi, deux jours d'entretiens avec les responsables sud-coréens sur la crise nucléaire provoquée par la Corée du Nord en novembre dernier. Séoul mène parallèlement, depuis mardi, des discussions interministérielles avec son voisin du Nord. Mercredi, les responsables sud-coréens ont encore assuré que le régime du Nord n'avait pas l'intention de mettre au point des armes nucléaires. Les discussions, qui ont lieu à Séoul, sont les premières entre des ministres des deux Corée depuis que Pyongyang s'est retiré, ce mois-ci, du TNP, traité international destiné à empêcher la propagation des armes nucléaires.