La hausse des accidents et des tués durant l'été n'est pas une surprise. La période estivale apporte chaque année son lot d'accidents dus à une conduite dangereuse. Après une baisse record au mois de juillet, la mortalité routière repart à la hausse. Selon les dernières statistiques provisoires du ministère de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau du mois d'août 2018 par comparaison au mois d'août 2017, le nombre de morts sur les routes a explosé de 17,05% avec 453 tués dont 91 piétons (20% de l'ensemble des tués) et 131 usagers des 2 et 3 roues (29% des tués). Tous les autres indicateurs sont orientés à la hausse. Ainsi, le nombre des accidents mortels s'est établi à 364, enregistrant une augmentation de 8,98%. Pour ce qui est des blessés graves, leur nombre a atteint 1.004, un chiffre en hausse de 0,90%. Pour leur part, les accidents ont affiché une hausse de 5,39% en s'établissant à 9.113. Il en va de même pour les accidents non mortels qui ont enregistré une augmentation de 5,24% pour s'établir à 8.749. Signalons également que les blessés légers se sont chiffrés à 13.184 (+8,40%). Il faut dire que la hausse des accidents et des tués durant l'été n'est pas une surprise. La période estivale apporte chaque année son lot d'accidents dus à une conduite dangereuse. Le comportement des usagers de la route a tendance à changer, souvent dans le sens d'un relâchement. Il faut aussi relever la forte mobilité de la population caractérisée par une hausse du trafic routier qui constitue aussi une menace importante. Sans oublier qu'en moyenne, chaque année 500.000 véhicules de MRE viennent s'ajouter au parc automobile national. Il faudra attendre les résultats des 4 derniers mois de l'année pour tirer des conclusions définitives sachant que la stratégie nationale de sécurité routière pour l'année 2018 table sur une baisse de 4% des tués. Un objectif qui sera difficile à atteindre si la tendance haussière observée au mois d'août se poursuit. 2.283 tués et 5.879 blessés graves au titre des 8 premiers mois L'analyse des chiffres provisoires au titre des 8 premiers mois de 2018 comparée à ceux des 8 premiers mois de 2017 fait ressortir une baisse de 0,44% du nombre des tués qui se sont chiffrés à 2.283. On observe également une baisse de 3,89% des blessés graves qui se sont établis à 5.879. Les accidents mortels se sont élevés à 1.990, enregistrant une régression de 1,09%. En revanche, les accidents ont été plus nombreux avec un chiffre établi à 62.316, représentant ainsi une hausse de 5,93%. Il en va de même pour les accidents non mortels qui ont connu une progression de 6,18% avec 60.326. A noter que les blessés légers ont enregistré la plus forte hausse, soit 7,16%. Ils se chiffrent à 83.661. Sur une année glissante, c'est-à-dire de septembre 2017 à août 2018 par comparaison à septembre 2016-août 2017, on recense 93.486 accidents, soit une hausse de 7,01%. Les accidents mortels se sont établis à 3.063, enregistrant une baisse de 2,23%. Par contre, le nombre des accidents non mortels a explosé sur une année glissante (+7,35%) en s'établissant à 90.423. Pour sa part, le nombre de tués s'est chiffré à 3.489 avec une baisse de 2,65%. Parmi les autres indicateurs, on recense 8.937 blessés graves (-1,83%) et 124.725 blessés légers (+ 7,92%). Accidents en périmètre urbain : L'hémorragie se poursuit En périmètre urbain, la situation est toujours aussi dramatique comme le confirment les derniers chiffres de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Durant la semaine allant du 24 au 30 septembre, 19 personnes ont été tuées et 1.903 autres blessées, dont 78 grièvement, dans 1.431 accidents de la circulation. Le non-respect du code de la route et le manque de civisme des automobilistes continuent d'être à l'origine de cette criminalité routière. Ces accidents sont dus principalement à l'inadvertance des piétons et des conducteurs, au non-respect des feux de signalisation et du stop, au défaut de maîtrise des véhicules, au non-respect de la priorité, à l'excès de vitesse, à la circulation sur la voie de gauche et en sens interdit, à la conduite en état d'ivresse, au changement de direction non autorisé et au dépassement défectueux. Concernant le contrôle et la répression des infractions, les services de sûreté ont dressé 35.349 contraventions et rédigé 11.027 procès-verbaux qui ont été soumis au parquet général, alors que 24.322 amendes transactionnelles ont été acquittées.