Dans son discours, lundi à Paris, à l'occasion de la Conférence des ambassadeurs français, au cours duquel il a décliné la feuille de route de la diplomatie française, le président Emmanuel Macron a relevé la relation privilégiée que maintient la France avec le Maroc. Il a également dit vouloir une politique méditerranéenne «plus inclusive» qui sera «sans doute l'une des conditions à la reconsolidation du Maghreb», ajoutant que «l'Afrique est notre voisin méditerranéen». Evoquant la situation en Libye, le président français a indiqué que son pays est déterminé à «faire cheminer» l'accord de Paris sur l'organisation d'élections en décembre en Libye, affirmant que les prochains mois seront «décisifs» en vue d'un retour de la stabilité dans le pays. La restauration de la souveraineté libyenne et de l'unité du pays est une composante essentielle de la stabilisation de la région, a dit le chef de l'Etat français. Selon M. Macron, «la question du Sahel ne se réglera pas tant que la stabilité de la Libye ne sera pas assurée». En effet concernant le Sahel, le président français a souligné «l'importance de poursuivre la réflexion pour le Sahel en 3 D (diplomatie, développement et défense) et de renforcer l'action de développement Alliance Sahel». «Il faut apporter des prospectives économiques et de vie aux populations», a -t-il dit. Certes, «nous avons obtenu des victoires importantes dans la lutte contre le terrorisme, mais cette action doit se poursuivre en mettant en place les forces conjointes du G5 au Sahel», a préconisé le président français. Emmanuel Macron a présenté, lundi à Paris, les grandes lignes de sa politique étrangère où l'Afrique occupe une place de choix. Pour la France, le continent africain constitue «un allié pour inventer les grands équilibres de demain», a dit le président français, ajoutant que «jamais nous ne parviendrons à gagner nos défis sans l'Afrique».