Par deux fois, Hazard, très en jambes, met le feu dans la surface de réparation quand son tir légèrement croisé frôle le poteau (15è), puis une belle frappe à l'angle de la surface trouve la tête de Varane qui sauve en corner (19è). Le match est lancé. La France et la Belgique, ces deux pays voisins n'ont pas mis trop de temps sur la pelouse pour se présenter l'un à l'autre lors de la première demi-finale de la Coupe du monde Russie 218. Bien que les Diables Rouges aient pris le taureau par les cornes d'entrée de jeu, ils n'ont pas été capables de traduire la domination en réalisations, à l'inverse des Bleus lesquels ont fait montre de plus de réalisme. Le Onze français disputera ainsi sa troisième finale de Coupe du monde pour tenter d'accrocher une deuxième étoile au-dessus de son écusson grâce à sa victoire sur le plus petit des scores (1-0). Il a joué pratiquement ultra défensivement pour sauvegarder son avance de début de seconde période. Les premières minutes sont indéniablement à l'avantage des Belges qui ont la possession du ballon, construisent leurs attaques à partir de la dernière ligne et tentent d'étirer le bloc français, calme en attente du contre avec les percées de Mbappé qui ne s'était pas entraîné la veille pour cause de douleurs au dos. Par deux fois, Hazard, très en jambes, met le feu dans la surface de réparation quand son tir légèrement croisé frôle le poteau (15è), puis une belle frappe à l'angle de la surface trouve la tête de Varane qui sauve en corner (19è). Le match est lancé. Les attaquants rouge, noir et jaune amènent la panique. Une nouvelle frappe cadrée en pivot d'Aldeweireld est détournée des bouts des doigts par Lloris (22è). Les actions se multiplient pour des Belges de plus en plus dangereux. A la demi-heure du jeu, les Français, dans une formation classique, décident de jouer plus haut et de remettre le pied au ballon pour éteindre l'incendie rouge en produisant, à leur tour, quelques étincelles. La capacité française à la reconversion rapide a rééquilibré le jeu et le match pouvait basculer sur une action individuelle. Puis à la 40è, le latéral droit Pavard, auteur d'un superbe but face aux Argentins, se présente seul sur le côté devant Courtois mais son tir croisé est superbement arrêté par le pied de ce dernier qui répond, ainsi, à l'arrêt de Lloris. Le duel des gardiens tient toutes ses promesses mais également celui entre deux équipes fortes en attaque rapide. C'est la plus grosse occasion de cette période. L'ouverture du score semblait toute proche, de part et d'autre, dans ce derby entre voisins. Un centre de De Bruyne vers Lukaku (45è+1) rebondit devant le buteur des Belges qui ne peut pas reprendre. C'était encore dangereux. Le niveau de jeu affiché est à la hauteur de la demi-finale de la Coupe du monde avec moins de déchets, la bataille âpre dans l'entre-jeu et la discipline tactique au rendez-vous pour la préservation du score. Et dans ce genre de rencontre, seul l'exploit individuel ou une balle arrêtée pouvait faire la décision. Et à cet effet, Umtiti jaillit au premier poteau pour remporter son duel aérien avec Fellaini et détourne en pleine lucarne (51è), le troisième du Barcelonais avec sa sélection. Une ouverture du score qui survient après une tête mal ajustée du fer de lance belge. Avec cette avance, les hommes de Deschamp poussent les Diables Rouges à réagir et, de surcroît, à prendre des risques, une situation convenant parfaitement aux Bleus pour parfaire leurs contres avec Mbappé qui donne le tournis à la défense de la Belgique grâce à ses percussions imprévisibles. Un dur coup au moral pour les Belges qui peinent à retrouver le fil du match obligeant Roberto Martinez à changer son système avec l'incorporation de Dries Mertens dans un choix purement offensif. Mais cela ne changera pas le score affiché au marquoir. Ce n'est pas la première fois du tournoi que la Belgique est menée à la marque. Elle avait réussi une remontée face aux Japonais (0-2) pour en sortir vainqueur (3-2) mais ne put relever ce défi face à un groupe plus confiant d'autant que le coach français muscle son milieu de terrain avec Nzonzi et Tolisso laissant Griezmann et Mbappé seuls en attaque. Les Belges, meilleure attaque du tournoi, n'ont jamais trouvé la clé du verrou défensif français et ne sont pas parvenus à se hisser en finale de Coupe du monde, la première de leur histoire. Samedi, ils auront l'occasion de se consoler en cherchant une place sur le podium.