Le sélectionneur croate qui parle de la puissance financière de l'Angleterre, les Bleus qui espèrent montrer à Thierry Henry qu'il s'est trompé en intégrant le staff de la Belgique la température monte avant les demi-finales du Mondial 2018 mardi et mercredi. Thierry Henry a été champion du monde et d'Europe avec les Bleus en 1998 et 2000 et reste à ce jour le meilleur attaquant de l'histoire de l'équipe de France (51 buts en 123 sélections). Mais mardi soir, à Saint-Pétersbourg, il donnera ses conseils à Romelu Lukaku et pas à Kylian Mbappé. Car Titi Henry est coach-adjoint de la Belgique. « Ça fait bizarre de l'avoir contre nous (…) je serais fier de pouvoir montrer à Titi qu'il a choisi le mauvais camp », a expliqué Olivier Giroud (31 buts en Bleu) à propos de son glorieux aîné. « C'est la vie qui est comme ça. Il est en Angleterre depuis longtemps, j'ai très peu de contact pour ma part », a indiqué le patron de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët. En dehors du cas Henry, affronter la Belgique a bien sûr une saveur particulière pour la France, tant les liens sont nombreux entre les deux nations. Dans l'effectif belge, l'attaquant Eden Hazard est « presque un Français », s'est amusé Giroud, qui joue avec lui à Chelsea. De fait, Hazard a terminé sa formation à Lille et c'est dans le club du Nord de la France que son talent a explosé, avant qu'il ne devienne « l'énorme joueur » qu'il est aujourd'hui à Chelsea, a complimenté le patron de la FFF. Renvoi de politesse immédiat de la part des Belges au sujet de Kylian Mbappé, 19 ans. « Ce qu'il fait à son âge, je n'ai jamais vu ça, à part Lionel Messi », a soufflé dimanche Nacer Chadli, milieu des Diables Rouges. Parfois, des matches sont lancés bien avant le coup d'envoi. « Si nous avions l'argent de l'Angleterre… », a ainsi glissé sans avoir l'air d'y toucher le sélectionneur de la Croatie Zlatko Dalic, dimanche devant la presse, alors que son équipe à damier défie mercredi à Moscou les Trois Lions. Le technicien est aussi resté ferme devant les suiveurs de l'équipe adverse qui lui demandaient de répondre directement en anglais sans passer par un traducteur. « Non, par respect pour la presse croate », leur a-t-il répondu dans la langue de Shakespeare… Le coach des Rakitic et Modric a alterné le chaud et le froid devant les journalistes anglais. Extraits : « l'Angleterre, ce sera un adversaire difficile, que nous respectons » mais « Nous savons aussi que l'Angleterre analyse notre jeu. Nous les respectons, mais nous croyons dans nos forces et ne craignons personne ». Et encore ? « Je ne dirais pas qu'il y a des faiblesses (dans le jeu de l'Angleterre), ils sont en demi-finale » et s'adressant directement aux reporters anglais : « Vous ne vous attendiez peut-être pas à nous retrouver là, mais nous méritons d'être là ». Comme tous les demi-finalistes, Zlatko Dalic, même s'il se montre insensible à la pression, sait pertinemment ce qui se passe chez lui. « Nous sommes un petit pays, c'est important de nous montrer à une échelle mondiale. Avant le Mondial 1998 (demi-finale), peu de gens connaissaient la Croatie, c'était bien pour la promotion de notre nouveau pays indépendant. Tout ce qui se passe en Croatie, avec nos résultats, est fou. Les gens fêtent nos succès dans la rue, ça veut dire beaucoup ». Les quatre équipes n'ont plus qu'une date en tête : le 15 juillet, jour de finale à Moscou. Mais il y a encore un match à gagner avant d'y arriver. Challengenews Le meilleur de la rédaction sélectionné par Challenge :