L'avènement de la révolution numérique change en profondeur notre mode de vie et nous oblige à nous réinventer en utilisant notre cerveau autrement. Adapter le monde du travail à la réalité du fonctionnement cérébral et non l'inverse. C'est la thèse défendue lors du séminaire organisé par le cabinet Cotch associates le 27 juin à Casablanca sous la thématique «Quel leadership à l'ère des neurosciences et du digital ?» en présence de dirigeants et de DRH de plusieurs entreprises et organisations. Les capacités du cerveau sont extraordinaires, encore faut-il comprendre ses «drivers». Dans ce raisonnement la neuroscience et les sciences comportementales se révèlent être comme des moyens pour décrypter la complexité du cerveau humain et ses réactions. Au sein des entreprises, le recours à ces sciences permet de mieux orienter les grandes fonctions managériales, à savoir décider, motiver et s'engager. Il permet également d'élargir la compréhension du management, du stress et du travail. «Digitalisation, neurosciences, intelligence artificielle, intelligence émotionnelle, les dernières avancées scientifiques et technologiques engendrent la transformation des emplois et des compétences. Entrée dans une nouvelle ère cognitive et digitale, l'intelligence artificielle s'invite partout dans un flux de transformation continue qui s'accélère», expliquent les organisateurs de cet évènement. Ainsi, l'avènement de la révolution numérique change en profondeur notre mode de vie et nous oblige à nous réinventer en utilisant notre cerveau autrement. Dans la pratique, la capacité à anticiper, à être curieux et à observer l'environnement concurrentiel est essentielle pour s'adapter aux disruptions et aux nouvelles avancées technologiques et scientifiques. L'objectif étant de faire plus vite, être plus agile, centré client, délivrer plus de qualité, ou encore développer la coordination et les coopérations tout en optimisant les budgets. La neuroscience permet également de conserver l'humain au centre des différentes transformations. Partant de là, ce séminaire s'est focalisé sur la manière dont le cerveau perçoit, traite et manipule les informations qui lui parviennent et qui déterminent ses choix et ses actions. Au sein de l'entreprise, les nouvelles et puissantes injonctions paradoxales apparaissent pour chaque manager qui supposent le développement de nouvelles compétences managériales, telles que la créativité, la flexibilité cognitive, l'intelligence émotionnelle, ou encore l'esprit critique. Lors de cet événement, les experts présents ont partagé leurs connaissances sur les neurosciences et le neuromanagement. Pour y parvenir, il était également question de mettre un éclairage sur les formes de ce nouveau leadership, ses outils et ses méthodes. Le manager doit être capable d'anticiper les réactions de ses collaborateurs face à des sollicitations particulières comme le changement, ou encore le conflit, par le biais d'une sensibilité et d'un sens de l'intuition accrus. Par conséquent, l'avenir managérial passe par une prise de conscience de la nécessité de devoir diriger différemment, expliquent les organisateurs de cet événement.