Avec les thèmes de l'eau, de la mise à niveau économique et de l'éducation-formation, le logement, en tant que concept générique et le logement social en tant que cœur de cible, constituent l'une des priorités absolues énoncées par S.M. le Roi dans ses directives au gouvernement et reprises par le Premier ministre, Driss Jettou, tant dans sa déclaration de gouvernement, que, plus en amont, dans l'architecture même de son Cabinet. Avec les thèmes de l'eau, de la mise à niveau économique et de l'éducation-formation, le logement, en tant que concept générique et le logement social en tant que cœur de cible, constituent l'une des priorités absolues énoncées par S.M. le Roi dans ses directives au gouvernement et reprises par le Premier ministre, Driss Jettou, tant dans sa déclaration de gouvernement, que, plus en amont, dans l'architecture même de son Cabinet. Les signes qui traduisent cette priorité sont multiples. Mais, à leur tête, on peut souligner l'aménagement, au sein du gouvernement, d'un département autonome, rattaché directement au Premier ministre, avec à sa tête un ministre délégué, en la personne de Taoufik Hjira, un ministre auquel sont prêtées les qualités prescrites pour assurer le succès à l'actuel exécutif. À savoir, la jeunesse, la compétence et la connaissance du secteur qu'il est appelé à diriger. À ces atouts là, le titulaire du portefeuille adjoint une autre qualité qu'il saura certainement faire valoir, celle de ne pas être un technocrate pur et dur, qui concevra sa tâche sous ses seuls volets technicistes. Par filiation - il est le fils d'une figure historique du mouvement national et du Parti de l'Istiqlal, feu Abderrahmane Hjira - comme par engagement personnel, sur les traces de son père et dans le même parti que lui, le ministre est un politique. Et ce n'est pas une simple couverture ou une ligne dans son C.V. Dans ses nouvelles fonctions, il aura besoin de cette double casquette, celle du technicien comme celle du politique, pour gérer un département, qui tout en étant un secteur économique dynamique et complexe, mettant en jeu un écheveau de corps de métiers, de compétences et d'intérêts, est en même temps un levier de développement social, un indicateur de mutations sociologiques, un support de gestion des conflits et des populations, un résumé, en somme, des problèmes de la cité, dans tous les sens du terme. Il faut reconnaître ici que le précédent gouvernement, compte tenu de son extraction politique et de sa sensibilité sociale, avait déjà entamé, avec volontarisme et courage, ce grand chantier. L'impressionnant travail, sur l'ensemble du territoire national, d'exploration, de l'état des lieux et de diagnostic, fait par le ministère de l'Aménagement du territoire de Mohamed El Yazghi et le secrétaire d'État à l'Habitat, dans le gouvernement Youssoufi, Mohamed L'Mbarki, a été retenu comme une bonne base pour déclencher l'alerte à tous les niveaux de responsabilité et ériger le secteur au rang de priorité nationale absolue. L'actuel gouvernement, en prenant acte de ce diagnostic, sera jugé sur sa capacité à mettre en œuvre un vaste programme national intégré pour apporter des solutions concrètes, urgentes et durables à des centaines de milliers de familles dont les conditions d'habitat et de vie constituent un grave handicap qui entrave tout épanouissement ou développement. Il sera également jugé sur sa capacité à intégrer dans sa réflexion et dans son approche les points de vue et les apports de l'ensemble des multiples acteurs intéressés par le secteur.