Contes, histoires, anecdotes, sons et images de Casablanca d'hier et d'aujourd'hui, puisés dans le vécu de personnalités agissant dans les domaines de l'art et la culture, sont au rendez-vous. Il s'agit bien de l'événement «Récits casablancais», prévu jusqu'au 15 juin au Musée collectif de Casablanca. Il consiste en effet en une rencontre entre le public casablancais et des personnalités de la ville de différentes générations. «A travers le récit de leur parcours personnel, les invités auront carte blanche pour évoquer certains aspects de la ville, certains lieux et certaines habitudes qui ont disparu, ou changé. Ils accompagneront leurs histoires de leur bagage personnel qu'ils ont accumulé au fil des années (photos, objets, musique). Dans un cadre convivial, interactif et peu formel, les rencontres interviennent dans un effort de documentation de la mémoire de la ville en la mettant à la disposition du public», expliquent à ce sujet les initiateurs de cette manifestation. Au programme, une rencontre, vendredi 1er juin, avec Fattah Ngadi (L'orchestre des aveugles). Pianiste, compositeur et chanteur, Fattah Ngadi enseigne de la musique depuis 1991 et produit de la musique pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Il a notamment composé des musiques pour le metteur en scène Tayeb Saddiki et l'humoriste Ahmed Snoussi. L'architecte Souad Guennoun animera, quant à elle, le 5 juin une rencontre sous le thème «Effacement des lieux et de la mémoire». Mme Guennoun se consacre actuellement à la photographie et à la vidéo documentaire, médiums à travers lesquels elle documente les réalités sociales du Maroc d'aujourd'hui: luttes sociales, émigration clandestine, enfants des rues, luttes des femmes. Au programme également une rencontre sous le thème «Errances d'un artiste orphelin du théâtre municipal». Celle-ci sera présentée le 8 juin par Mamoun Salaje. Connu de tous pour ses reprises de Jacques Brel, cet artiste aux multiples talents a plus d'une corde à son arc : comédien, animateur radio, Mamoun a été biberonné aux arts de scène aux côtés de son oncle Feu Tayeb Saddiki, avant de prendre la route, guitare sur l'épaule et ce, depuis la fin des années 80. Il excellera dans la reprise du répertoire de chansons à texte (Brel, Brassens..). Mamoun Salaje, c'est 30 ans d'histoire de la scène casablancaise. Le public rencontra également le mardi 12 juin Zineb Andress Arraki autour d'une rencontre sous le thème «Le nouveau visage de Casablanca». Egalement photographe et vidéaste, elle s'intéresse aux questions urbaines et aux situations de la vie quotidienne ordinaire, nées de ses rencontres personnelles.