En principe, les élections communales auront lieu le 13 juin. L'unité de la ville sera consacrée. Mais le découpage administratif d'une ville comme Casablanca suscite la polémique. La date des élections communales est presque arrêtée. Ce sera le 13 juin 2003. Peut-être en septembre si jamais du retard dans les préparatifs est enregistré. Mais là n'est pas la véritable question. La date reste une formalité que l'administration peut arrêter en concertation avec les partis politiques et tenant compte surtout des moyens logistiques à mettre en œuvre… Le vrai problème, maintenant, concerne le nouveau découpage électoral ou le découpage administratif. Le nouveau code électoral adopté par le parlement veut faire de l'unité de la ville un élément clé dans la gestion locale, après l'échec de l'expérience des communautés urbaines. Le retour à un conseil unique de la ville était âprement revendiqué. Mais le problème qui se pose actuellement concerne surtout Casablanca. Elle regroupe six préfectures et des dizaines de communes. Avec pas moins de 1200 conseillers communaux, la ville de Casablanca compte le plus grand nombre imaginable pour une gestion locale en perte de vitesse. Actuellement, on parle de réduire le nombre de conseillers à 123, y compris les membres du conseil de la ville, dont le nombre serait de 41. Conformément à la nouvelle loi électorale, les communes cèderont la place aux arrondissements qui seront six selon la proposition de découpage faite par l'administration au niveau local. Il s'agit de la préfecture de Hay Mohammadi qui regroupe les communes de Hay Mohammadi, Ain Sebaa et Sidi Bernoussi, la préfecture de Moulay Rachid regroupant les communes de Moulay Rachid, sidi Othmane, sidi Moumen et Ahl Lghlam, la préfecture de Ben Msick regroupant les communes de Ben Msick, Sbata, Salmia et Drissia, la préfecture de Hay Hassani regroupant les communes de Hay Hassani, Ain Chok, Lissasfa et Sidi Maarouf, la préfecture de Al Fida qui regroupe Al Fida, Derb soltane, Roches noires et Bouchentouf et enfin la préfecture de Anfa qui regroupe les communes de Anfa, Sidi Belyout et Moulay Youssef… Si ce découpage respecte en gros la même configuration des anciennes préfectures du grand Casablanca, il pose un problème de fond. Celui du nombre des conseillers par commune. A titre d'exemple, le conseil communal de Sidi Maarouf compte aujourd'hui 33 conseillers. Cette commune est considérée comme l'une des plus importantes en matière de TVA puisque sur son territoire existe l'un des plus importants quartiers industriels du Maroc. Un quartier toujours en pleine extension. Or, selon les informations qui circulent, un seul conseiller représentera la commune actuelle dans le conseil de l'arrondissement. Chose que certains élus locaux rejettent Etant donné que cela ne peut suffire à porter la voix de la commune riche au sein du conseil de la ville… Autre remarque, non moins intéressante, comment peut-on intégrer la commune rurale Ahl Lghlam à Moulay Rachid alors qu'elle a fait des années pour s'accommoder avec la préfecture de Sidi Bernoussi dont elle dépendait bizarrement ? Comment exclure les communes rurales de Mediouna ou Bouskoura du reste du grand Casablanca ? Jusqu'à samedi les discussions entre les élus et l'administration se poursuivaient, directement ou indirectement mais une chose est sure: le nouveau découpage administratif de Casa ne satisfait pas l'ensemble des acteurs. La décision de l'administration centrale reste le dernier recours.