Maroc : le déficit commercial augmente de 13,3% à fin janvier    Après l'annulation de l'Aïd, les éleveurs face aux mesures d'accompagnement    Recettes voyages : 8,78 MMDH atteints à fin janvier    Le temps qu'il fera ce mardi 4 mars 2025    Les températures attendues ce mardi 4 mars 2025    Fès-Meknès: Plus d'un milliard de DH pour la création d'un pôle des sciences de santé    Allemagne : Une voiture fonce dans la foule et tue une personne à Mannheim    Eurostat : Les Marocains, deuxième communauté étrangère naturalisée dans l'UE    Tennis: Sinner continue de dominer le classement ATP, Tsitsipas réintègre le Top10    IFFHS : Youssef En-Nesyri classé deuxième meilleur buteur en 2025    L'heure de la responsabilité    Figuig : Les habitants et la Coalition s'opposent à la "privatisation" de la gestion de l'eau    Le Maroc et l'Albanie soulignent l'importance de la coopération parlementaire dans la défense des intérêts communs    Parution : Abdeljalil Lahjomri repeint le passé pour mieux écrire l'avenir    Prix du Livre Sheikh Zayed : Trois œuvres marocaines en finale    Armement : Les FAR réceptionnent les premiers hélicoptères Apache venus des Etats-Unis    Le Maroc cherche à acquérir deux sous-marins modernes au milieu d'une concurrence franco-allemande    Gabon/Présidentielle 2025 : Brice Clotaire Oligui Nguema officialise sa candidature    L'Espagnol Cox affiche une forte progression de en 2024 grâce à ses activités au Maroc    Exclusif / Tennis / Pour le prochain Grand Prix Hassan II : L'Italien Lorenzo Musetti en chef de file !    Célébration et valorisation du métier de guide touristique à Ouarzazate    Maroc : A l'approche de l'aïd, le gouvernement questionné sur le soutien aux éleveurs    HPS: 1,25 MMDH de revenus consolidés en 2024, en hausse de 5,4%    Pour accompagner sa production marocaine, le Chinois Sentury Tire inaugure un siège nord-américain XXL    Moroccan activist Fouad Abdelmoumni sentenced to 6 months for Macron visit remarks    Ramadan : Moulay El Hassan et Lalla Khadija ont lancé la campagne de solidarité    Alerta meteorológica: nevadas y fuertes lluvias en varias provincias de Marruecos    Affaire Hicham Jerando : le Parquet livre les tenants et aboutissants    Une quarantaine de pays réaffirment à Genève leur soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Le ministre des Affaires étrangères espagnol : Le Maroc est un partenaire fiable pour relever de grands défis, et notre partenariat avec lui est stratégique    Ramadan-Télé : Les chaînes nationales dominent le prime time    Cercles vicieux, plumes audacieuses : Serghini et Labied au corps à corps    Langues : Le Maroc, pays où l'on apprend le plus l'espagnol    Olivier. Des rendements en hausse avec Al Moutmir    Présidentielle au Gabon. La course aux candidatures est lancée    Tennis. Le Maroc brille en Afrique    Plus de 45 000 participants au Marathon de Tel-Aviv, présence marocaine remarquée    FIFA - IFAB : Des amendements aux Lois du Jeu applicables des le 1er juillet prochain    Le Sénégal prépare son adhésion aux banques régionales    Zone euro : L'inflation baisse à 2,4% en février    Dialogue social : Saint-Gobain et l'UNTM renouvellent la convention collective    Université Al-Qods : L'Agence Bayt Mal Al-Qods lance la Chaire des études marocaines    Club Bruges : Chemsdine Talbi a fait son choix entre le Maroc et la Belgique    Ramadan : Retour du débat de la «Pause Naturelle» dans le football pro    Paris va présenter à Alger une liste de « plusieurs centaines de personnes » aux profils « dangereux »    Edito. En toute humilité…    Culture : Akhannouch inaugure le Musée de la reconstruction d'Agadir    Oscars : "Anora" meilleur film, et Adrien Brody meilleur acteur pour la deuxième fois    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie : La manne maudite
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 02 - 2005

L'émeute, en Algérie, est devenue un des moyens privilégié pour attirer l'attention des hautes autorités de l'Etat. Les dernières en date mettent en relief l'indispensable réforme financière. Réduire la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures est une nécessité.
L'augmentation du prix de la bonbonne de butane, décidée par le gouvernement algérien, malgré l'opposition de l'Assemblée nationale, n'en finit pas de susciter la colère des Algériens et l'incompréhension des observateurs étrangers. Son prix ayant été porté de 170 à 200 dinars (1,70 euro à 2 euros environ), la bonbonne a finalement éclaté en violentes manifestations qui ont eu lieu dans la région de Djelfa (sud) et en Kabylie. Pour un pays producteur de gaz, cette décision, qui plus intervient en plein hiver, relève tout simplement de l'inacceptable. Mais, à y regarder de plus près, cette augmentation montre les limites de la structure financière du pays.Longtemps dépendant de la rente pétrolière, le budget de l'Etat algérien, qui dépend à hauteur de 97% du pétrole, se doit d'entamer sa mutation. Mais à quel prix ?
En effet, 70% de la fiscalité vient du pétrole. Paradoxalement, la situation financière et les dépenses publiques sont en nette augmentation, toutefois, il n'y a pas de projet structurant.
Dans un article traitant de la politique socioéconomique selon le Rassemblement national démocratique (RND) le parti du président Abdelaziz Bouteflika, Abdelkrim Harchaoui, ex-ministre des Finances, membre du bureau du RND et conseiller économique du Premier ministre Ahmed Ouyahia pour le côté réformes n'a pas hésité à avouer que «Nous n'avons pas d'économie hors hydrocarbures».
L'Algérie a vécu une situation des plus dangereuses, dira l'ex-ministre des Finances. Entre 1993 et 1994, le taux d'inflation était de 32%, les salaires étaient gelés, le déficit budgétaire égalait 8% du produit intérieur brut. L'indice des prix à la consommation était de 30%.
Pour tourner le dos à ses années là, le financier plaide en faveur de la suppression de la fragilité des grands équilibres, l'assainissement de l'économie, la modernisation de l'économie et l'amélioration de la situation sociale. Cependant, tout cela ne peut se concrétiser sans la stabilité politique et la sécurité. Car, dit-il, «le capital et l'investissement sont lâches». En attendant ces réformes, les citoyens font face à des contraintes quotidiennes, alors que les revenus des mannes pétrolière sont abondantes. Une vague de froid exceptionnel s'est abattu sur l'Algérie avec des chutes de neige, des vents froids atteignant plus de 70 km/heure, selon les services de la météo, augmentant les besoins en gaz et en mazout, utilisés pour la cuisine et le chauffage. Les habitants, dans des déclarations à la radio et aux journaux, ont reproché aux autorités, outre cette augmentation, leur incapacité à assurer la disponibilité du gaz en période de forte demande et à juguler sa vente "au marché noir" presque au double de son prix. Ils ont déclaré payer déjà la bonbonne de gaz jusqu'à 250 dinars (2,50 euros environ) lorsque son prix était de 170 (1,70 euro).
Avec l'augmentation à 200 dinars (2 euros) de la bonbonne, ils ont affirmé qu'elle avait atteint 350 dinars (3,50 euros) dans certaines régions montagneuses. Réagissant à ces manifestations, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, dénonçant des "manipulations de rentiers et de politiciens", a affirmé lundi que "l'ordre sera préservé et la loi rigoureusement appliquée". Il a justifié la hausse des prix du mazout et du gaz butane par "la nécessaire rentabilité de l'entreprise d'Etat qui les produit et qui doit améliorer ses marges bénéficiaires pour continuer d'exister". Depuis les émeutes du printemps noir en 2001 en Kabylie, qui ont fait 126 morts, selon un bilan officiel, l'émeute est devenue un des moyens privilégié pour attirer l'attention des hautes autorités de l'Etat et dénoncer l'incurie des responsables locaux, souvent accusés de "favoritisme" et de "corruption".


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.