Nouvelle consécration pour le Maroc à l'Union africaine (UA). Le Maroc a été primé, lundi dernier à Addis-Abeba, par l'UA pour sa performance dans la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo sur l'accélération de la croissance agricole en Afrique. Le prix a été remis par le président rwandais Paul Kagamé, président en exercice de l'UA, lors de la deuxième journée du 30è Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains. Le Maroc est en, effet, présenté comme un modèle à suivre à l'échelle continentale grâce au Plan Maroc Vert. Pour rappel, en octobre dernier, le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a pris part aux travaux du segment ministériel de la deuxième session du CTS de l'Union africaine sur l'agriculture, le développement rural, l'eau et l'environnement, à la tête d'une importante délégation du secteur agricole. Au cours de cette réunion, les ministres et responsables des départements de l'agriculture dans les pays membres de l'UA ont procédé à l'examen du rapport biennal continental sur la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo sur l'agriculture, les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et de l'Accord de Paris sur le changement climatique ainsi que de la question des jeunes dans l'agriculture et dans la gestion des ressources naturelles. Le Maroc qui avait présenté ses réalisations dans ce sens a été largement salué pour la convergence du Plan Maroc Vert avec les objectifs de la Déclaration de Malabo. Adoptée lors de la 23è session ordinaire de l'Assemblée de l'organisation panafricaine, en juin 2014, à Malabo (Guinée équatoriale), la Déclaration vise notamment à transformer le secteur de l'agriculture dans le continent pour en faire un vecteur essentiel du développement durable. L'adoption de cette déclaration marquait également le dixième anniversaire de l'adoption du Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA). La Déclaration de Malabo vise, entre autres, à faire respecter l'engagement des pays d'allouer au moins 10% des dépenses publiques à l'agriculture et d'en garantir l'efficacité et l'efficience; créer un environnement politique et institutionnel, ainsi que des systèmes d'appui appropriés ou améliorer ceux qui existent, pour promouvoir l'investissement privé dans l'agriculture, l'agrobusiness et l'agro-industrie, en accordant la priorité aux investissements locaux. À travers cette Déclaration, les pays signataires s'engagent également à éliminer la faim en Afrique d'ici 2025 à travers la promotion d'une production agricole durable et fiable, ainsi que l'accès à des intrants de qualité et à des coûts abordables (pour les cultures, l'élevage, la pêche, entre autres) en assurant, notamment, une protection «intelligente» aux petits exploitants.