Décès de Soufiane El Bahri, administrateur de la page non-officielle du roi Mohammed VI    Maroc : Le taux de chômage grimpe à 13,3% (+0,3%) en 2024    La base aérienne de Khouribga se prépare à accueillir les Apache des FAR    Palestine : Un chirurgien marocain à Gaza pour soutenir le personnel médical    Morocco : Post-vacation measles measures not enough    Après les récentes pluies, les réserves des barrages progressent à 28 %    Le Maroc, pionnier en Afrique, relève les défis de l'IA    Les Impériales 2025 : Al Barid Bank remporte 3 distinctions    Trump menace d'imposer « bientôt » des droits de douane sur les produits européens    Règlements. LDC et CCAF : Deux nouvelles modifications    Transfert : Réda Belhayane rejoint la Lazio Roma    Transfert : Marcus Rashford quitte le Man United pour Aston Villa    Le Maroc envisage des vols directs avec l'Inde pour stimuler le commerce et le tourisme    Développement socio-économique : Et si le bénévolat était la solution à nos gros maux ? [INTEGRAL]    Ethiopie. Abiy Ahmed président du Parti de la prospérité    Allal Sahbi Bouchikhi : «Dans l'affaire du Sahara, l'Algérie dit oui à Washington mais non à Paris, sachant que ce dernier ne reviendra jamais sur sa décision»    495 Marocains bientôt renvoyés des Etats-Unis    Tebboune et la double rhétorique : comment ses opposants ont révélé au monde son hypocrisie politique sur la normalisation avec Israël    H2 Global Energy achève les études préliminaires pour une usine d'hydrogène et d'ammoniac verts au sud du Maroc    Bourse. Adil Douiri : "Faire son IPO, c'est comme passer en 1re division !"    Football : Adidas dévoile le ballon officiel de la Coupe du monde des clubs 2025    CAN Maroc 2025. Le calendrier des rencontres    Premier League : Arteta très content après la "démonstration" devant Man City    Textile : H&M mise sur le Maroc pour sécuriser sa chaîne d'approvisionnement    Les origines marocaines du président du Sénat brésilien    Le taux de chômage au Maroc atteint 13,3 % en 2024, avec une hausse notable des inégalités    Edito. Protéger l'innocence    Les prévisions du lundi 3 février    Marché du travail en 2024 : cinq régions abritent 72,4 % des actifs âgés de quinze ans et plus    Marrakech : saisie de 2 514 unités de médicaments contrefaits et arrestation de trois suspects liés à un trafic illégal    L'ESPAGNE RENFORCE SON DIALOGUE CULTUREL AVEC LE MAROC    L'ESPAGNE RENFORCE SON DIALOGUE CULTUREL AVEC LE MAROC    Mémoires d'un nationaliste marocain sauvés de l'oubli    Tebboune : «The Sahrawis are asking for weapons, but we are not giving them»    Abdelmadjid Tebboune accuse Boualem Sansal de collusion avec Xavier Driencourt après un dîner entre les deux hommes    Football : La semaine folle de Osame Sahraoui avec le LOSC    Algérie : Tebboune courtise Trump    Festival du Livre Africain : Clôture d'une édition au service du rayonnement de la littérature africaine    Hoba Hoba et l'AS FAR (suite et fin)    MAGAZINE : Les disparus de 2M, gratitude embuée    Le Canada va contester les droits de douane de Trump devant l'OMC    L'Association arabe de la Culture sportive décerne le Prix d'appréciation 2024 à Lekjaa    Le sénateur américain Joe Wilson adresse un avertissement à Kais Saïed : Ton destin sera similaire à celui de Bachar al-Assad    Maroc : première livraison imminente des hélicoptères Apache par voie maritime    Washington annonce la suspension de son aide à l'Afrique du Sud et exige une enquête sur les violations des droits humains    Diaspo #374 : Mohamed Bouzia, une migration au Pays-Bas à travers le journalisme    Le Cinéma marocain à l'honneur au Festival International du Film de Dublin    Le journaliste Ayoub Errimi n'est plus, le monde médiatique en deuil    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Démocratie : Non à la confusion
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 12 - 2002

Enseignant de sciences politiques, Mohamed Galaoui est l'auteur de «Pouvoir et Etat au Maroc», «Société et pouvoir» (en langue arabe) et «La critique au pluriel». Il contribue au débat.
Il faudrait d'abord définir ce que l'on entend par Etat. Si l'Etat est une incarnation de l'intérêt général et donc de la suprématie de la loi, tout interventionnisme étatique est considéré comme légitime, selon la définition veberienne. Si, par contre, l'Etat n'est que la concrétisation d'un droit strictement divin, donc nous serons dans un système purement théocratique et l'intervention de l'Etat serait alors l'expression de la volonté du détenteur du pouvoir. Mais selon la question posée, je comprends que ce qui est recherché, c'est : quelles sont les limites entre ordre et liberté ? Au Maroc, effectivement, nous vivons une situation qui peut prêter à confusion, où l'Etat semble délaisser ses responsabilités ou plutôt s'en écarter au nom des droits de l'Homme et feint d'oublier que l'exercice serait un non-sens en l'absence de toute responsabilité et du citoyen et de l'Etat.
Nous vivons malheureusement une certaine carence du pouvoir dans des domaines qui peuvent avoir des conséquences graves si on ne prend pas les mesures nécessaires. Le manque de civisme, la manifestation d'un certain nombre de discours contraires à la démocratie et la propagation d'idéologies sectaires qui peuvent à court et à moyen termes engendrer des conséquences néfastes pour la stabilité du pays. Il est certes vrai que l'Etat prend des mesures dans les domaines politiques et économiques, mais qui ne vont pas de pair avec sa responsabilité dans le domaine social. Quel serait l'intérêt de rabaisser la majorité de vote si la plupart des jeunes étaient dans un état de déprime qui les pousserait toujours à opter pour le vote-sanction ? Quel serait l'intérêt d'accorder des garanties pour les détenus si, parallèlement, on ne faisait rien pour éliminer les causes de la criminalité et de la délinquance ? On peut dire la même chose à propos de la privatisation. Celle-ci n'apportera de solutions aux problèmes économiques que si elle prend en considération l'aspect social de la chose. Je voudrais soulever un autre problème, dans le même domaine, et qui touche le citoyen dans sa vie quotidienne.
Aucune justification ne serait solvable si, toujours, au nom de la liberté et des droits de l'Homme, ce citoyen est menacé dans sa liberté de se comporter, de se vêtir, de vivre en paix… Ici l'Etat doit appliquer la loi et ne pas se soustraire derrière des soucis qui peuvent être considérés comme des prétextes qui camouflent la réalité socio-politique basée sur l'inégalité sociale et l'absence de redistribution égale des richesses. Pour revenir à la question principale, l'Etat doit exister et exercer ses pleins pouvoirs, évidemment dans le respect de la loi et de la liberté.
• Mohamed Galaoui


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.