La cinquième édition du Concours international de musique du Maroc (CIMM) est programmée pour le mois prochain. Neuf jeunes pianistes étrangers y participent. Pas un seul Marocain. Le Concours international de musique du Maroc (CIMM) est à sa cinquième édition. Créé en 2001, le CIMM est devenu un rendez-vous artistique attendu et suivi par les amateurs de la musique classique. Cette édition, qui débutera le 9 février prochain, à Casablanca, se veut exceptionnelle et au diapason des standards mondiaux en la matière. «La cinquième édition du Concours international de musique du Maroc est vraiment exceptionnelle, parce que les jeunes pianistes qui participeront ont tous déjà reçu un Prix international !», explique Pascale Hervy, responsable de communication de l'Orchestre philharmonique du Maroc. Et d'ajouter qu'«avec cette nouvelle donne dans les critères de sélections des candidats pour le CIMM, le public assistera à des récitals très forts». Si Casablanca verra le déroulement de la phase des éliminatoires, le 9 et 10 février, Rabat, par contre, abritera au Théâtre Mohammed V la finale. Neuf jeunes pianistes de France, du Japon, de la Russie, de la Chine, du Kazakhstan vont concourir pour décrocher l'un des quatre Prix du CIMM. Le traditionnel et grand absent de cette manifestation musicale annuelle reste incontestablement le pays qu'il l'organise : le Maroc. Depuis la première édition de ce Concours, aucun Marocain n'a eu la chance et le privilège de participer à cet événement. Détenir le Grand Prix du Concours international de musique du Maroc est une autre paire de manche. En 2001, le Grand Prix a atterri dans les mains de la pianiste russe Olga Kern. En 2002, c'était le tour de la Chine, puis celui de l'Italie (2003) et finalement, l'année dernière, le Grand Prix a été décroché par un Polonais de 18 ans. Pour le jury de des précédentes éditions, les organisateurs du Concours international de musique du Maroc avaient fait appel à des artistes de renommée internationale tels que Ramzi Yassa et Yoko Yamaoka. Pour cette édition, le jury du CIMM sera présidé par le Français Jean Fassina, professeur de piano et écrivain, et devra trancher pour sélectionner les quatre candidats qui resteront pour la finale, prévue le 12 février prochain. Ces quatre candidats seront accompagnés par l'Orchestre philharmonique du Maroc et auront le choix d'interpréter entre l'un de ces quatre concertos suivants : Beethoven n° 4, Rachmaninov n° 1, Saint-Saëns n° 2 ou Chopin n° 1. Le CIMM est organisé par l'Orchestre philharmonique du Maroc avec le soutien de la BMCI et se solde par la consécration de ces jeunes virtuoses du piano. La finale de cet événement sera l'occasion de discerner les quatre Prix du CIMM. Cette année, les organisateurs ont prévu, en plus, un Prix du public, et c'est ce dernier qui sera, invité à désigner son candidat favori, à la fin de chaque épreuve et même lors de la soirée de la grande finale. Au lendemain de la finale, les lauréats se produiront ensuite à Casablanca, le 13 février prochain, au Cinéma Rialto. La tournée des gagnants prendra fin à Marrakech, au Théâtre Royal, le lundi 14 février du même mois.