Le Wydad de Casablanca a réussi son pari de ramener de Kumasi la Coupe d'Afrique des vainqueurs de Coupes, même après avoir été battu par l'Asanté Kotoko du Ghana (1-2). Le WAC avait remporté la manche-aller sur le score de 1 but à 0. L'émotion est la joie étaient au rendez-vous ce dimanche 8 décembre 2002 qui restera gravé dans la mémoire de tous les Wydadis. A Kumasi comme à Casablanca, où dès le coup de sifflet final de l'arbitre égyptien Jamal El Ghandour, des dizaines de voitures de sont mises à sillonner les artères de la capitale économique à grands coups de klaxon. En effet, les Diables Rouges ont remporté la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes aux dépens de l'Asanté Kotoko du Ghana. Et même s'ils ont perdu (1-2), les Rouge et Blanc, qui l'avaient emporté 1-0 au Complexe Sportif Mohammed V de Casablanca, bénéficient du fameux but à l'extérieur. Et l'emportent donc sur l'ensemble des deux matches. Devenant du coup la première équipe marocaine à remporter ce titre continental. L'enjeu était de taille et la qualité de jeu s'en est ressentie, puisque l'on a assisté à un mach quelconque, pour ne pas dire médiocre… On n'a pas vu le Wydad jouer le jeu qui est le sien, comme celui qu'il avait développé face à l'USM d'Alger en demi-finale retour. Mais on ne va pas faire la fine bouche et l'essentiel était d'assurer le résultat. Ce qui fut fait. Au prix de belles frayeurs. Car l'adversaire, condamné à la victoire par deux buts d'écart, a pris les hommes d'Oscar Fullone à la gorge dans la fournaise du Stade de Kumasi, où les 22 acteurs ont évolué tous 38° à l'ombre et une humidité qui a fait des ravages. A plusieurs moments, on a senti que le milieu de terrain du Wydad était submergé et que sa défense était fébrile. La première mi-temps s'est achevée sur le score de 0-0. Mais dès l'entame de la seconde période, les Ghanéens, très entreprenants, vont ouvrir la marque à la 55ème minute par l'intermédiaire de Ansah. Un but qui n'était pas trop évident. Et qui au lieu de piquer au vif les Rouge et Blanc a eu plutôt pour effet de les endormir. L'Asanté, qui n'a pas fourni une prestation géniale, continuera tout de même ses raids de plus belle, notamment sur le flanc gauche des Casablancais, sur lequel Oscar s'empressera d'envoyer Abrami en renfort, après le remplacement de Khamma par Aït Laârif. Le Wydad a même failli encaisser un second but, quand Jarmouni a réussi à détouner du bout des doigts une balle de Osei. Et c'est à l'occasion d'un corner que les coéquipiers d'Abrami vont réussir à égaliser à la 75ème minute par l'intermédiaire de Talha, qui, sautant plus haut que ses vis-à-vis, allait d'une puissante tête propulser le ballon dans les filets du keeper de l'Asanté. Joie dans les rangs wydadis et consternation dans les gradins et chez les joueurs ghanéens, qui sont néanmoins repartis à l'attaque. Une tâche qui leur a été facilitée par les Rouge et Blanc, qui, au lieu d'exercer un pressing haut pour empêcher leur adversaire de mettre son schéma tactique à exécution, vont continuer à évoluer de la même manière. Et c'est tout logiquement qu'à six minutes de la fin, Osei, profitant d'un cafouillage de la défense du WAC, redonnera l'avantage à l'Asanté Kotoko (2-1). Les Diables Rouges sauront tout de même se mobiliser pour que le score en reste là et que Lahcen Abrami puisse brandir enfin cette Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes tant convoitée. Tout cela au milieu du joyeux brouhaha des joueurs et du staff du WAC qui se congratulaient et prenaient des photos-souvenirs. De retour à Casablanca, où ils sont arrivés lundi vers 02h00, les Wydadis, qui avaient fêté Aïd El Fitr à Kumasi, ne pensaient plus qu'à prendre un repos bien mérité. Dans une déclaration à Aujourd'hui Le Maroc, Nasreddine Doublali, le président du WAC, soulignera la joie du WAC et surtout sa fierté après le message de félicitations adressé par le Souverain à l'équipe du WAC après son sacre. Pour mémoire, le WAC avait fait match-nul (0-0) contre le Sonacos (Sénégal), avant de s'imposer au retour par 3 buts d'écart. En huitièmes de finale, les Rouge et Blanc avait ramené le nul (0-0) de Côte d'ivoire où ils avaient affronté l'Alliance, à laquelle ils avaient infligé une défaite sévère à Casablanca (5-0). Vinrent ensuite les quarts de finale qui ont opposé le WAC au Vita Club de la République Démocratique du Congo. Les Wydadis avaient gagné 1-0 à l'aller et 3-1 au retour. C'est en demi-finales que les Diables Rouges allaient connaître le doute. Puisqu'à l'aller, ils n'avaient pas réussi à s'imposer face à l'USM d'Alger (0-0). Et c'est à l'issue d'un match-retour mémorable à Alger que les Marocains allaient arracher leur qualification pour la finale en réussissant à ramener un précieux nul (2-2), qui allait les mettre sur orbite pour la finale. Après un match aller qui s'est soldé par une victoire étriquée au Complexe Mohammed V (1-0), les hommes de Fullone ont, ramené la Coupe à Casablanca grâce à ce désormais fameux but de Talha.