L'émissaire onusien a entamé sa visite dans la région au Maroc Plus qu'une visite protocolaire, la visite de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara marque l'ouverture d'une nouvelle étape dans ce dossier. Horst Köhler a décidé ainsi d'entamer son périple dans la région au Maroc. Le responsable onusien a, dans ce sens, été reçu par SM le Roi Mohammed VI mardi au Palais Royal de Rabat, dans le cadre de sa tournée régionale. L'audience royale accordée à l'ancien président de la République fédérale d'Allemagne s'est déroulée en présence de Fouad Ali El Himma, conseiller de SM le Roi, Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, ainsi que David Schwake, conseiller spécial de M. Köhler. Ce dernier avait été nommé, en août dernier, par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en tant que nouvel envoyé personnel pour le Sahara, en remplacement de Christopher Ross, démissionnaire de son poste après plusieurs années d'échec. La première mission du nouvel envoyé sera sans nul doute de faire oublier l'échec de son prédécesseur en relançant notamment le processus onusien dans ce dossier vieux de plusieurs décennies. Il faut dire que l'agenda de Horst Köhler est chargé au Maroc. Car il a été également reçu par le chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. La réunion au siège de la Primature a connu la participation du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, ainsi que le conseiller spécial de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara. L'émissaire onusien a également eu des séances de travail avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale les 16 et 17 octobre à Rabat. Selon le ministère, ces séances de travail ont connu la participation de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU et du conseiller spécial de M. Köhler. Après sa visite au Maroc, l'émissaire onusien devra se rendre également en Algérie et en Mauritanie dans le cadre de sa visite régionale, la première du genre depuis sa nomination l'été dernier. Par ailleurs, les présidents des Chambres des représentants et des conseillers, Habib El Malki et Hakim Benchemach, se sont entretenus, également au siège du Parlement, avec l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara. Selon un communiqué de la Chambre des représentants, cette rencontre s'est déroulée en présence de l'ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York. Le président de la première chambre, Habib El Malki, a profité de la rencontre pour attirer l'attention du responsable onusien sur l'unanimité du peuple marocain autour de la question du Sahara. Le numéro un de la Chambre des représentants a conclu par la volonté manifestée par le Royaume de trouver une issue au différend artificiel suscité autour de ses provinces sahariennes en présentant une proposition d'autonomie interne, solution largement considérée comme juste, réaliste et conforme au droit international. Un rapport d'étape attendu ce mois Le périple entamé par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara devrait probablement servir à préparer un rapport d'étape. Ce dernier devra être présenté avant la fin de ce mois devant les membres du conseil de sécurité. Le document doit notamment porter sur la mise en oeuvre de la résolution 2351, adoptée en avril dernier, concernant notamment la Minurso. Il faut préciser que le Conseil de sécurité est présidé ce mois-ci par la France qui est l'un des membres permanent du Conseil aux côtés des Etats-Unis, de la Chine, la Russie et du Royaume-Uni. Dix autres membres non permanents siègent également au Conseil de sécurité actuellement. Il s'agit de la Bolivie, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Italie, le Japon, le Kazakhstan, le Sénégal, la Suède, l'Ukraine et l'Uruguay. A noter que la résolution 2351 encadre le travail de la mission onusienne au Sahara. Rédigée par la mission américaine au Conseil de sécurité, ladite résolution avait également appelé «les différentes parties au conflit à reprendre les négociations sous les auspices du secrétaire général sans préconditions et de bonne foi».