Furieux, Aherdane ne mâche pas ses mots. Qualifiant la campagne menée contre l'Institution royale de complot, dont les auteurs ne sont autres que ceux qu'il appelle les traîtres d'hier. ALM : Quel regard portez-vous sur ce qui ressemble de plus en plus à une campagne contre l'Institution monarchique au Maroc ? El Mahjoubi Aherdane : C'est un complot. Je dirais que ce sont ceux-là mêmes qui ont comploté dans le passé contre l'Institution royale qui continuent à nos jours de manigancer contre nous et nos institutions les plus sacrées. Au lieu de profiter de cet air de liberté dont jouit le Maroc, une liberté d'initiative comme d'expression, pour participer à la construction d'une véritable démocratie, un Etat de droit effectif et un Maroc moderne et prospère, les revoilà qui reviennent à la charge. Ils ne servent en cela que des objectifs et des finalités qui sont les leurs et qui ne visent que l'intérêt d'un certain groupe de gens, au détriment de tout le pays. Qui désignez-vous par « ils ». Et pensez-vous qu'ils représentent un danger réel pour la monarchie ainsi que pour les différents chantiers lancés par le Maroc ? Inutile de revenir sur les noms de ces traîtres d'hier et d'aujourd'hui et qui ne ratent pas la moindre occasion pour nuire à leur pays. Ce serait absurde de parler d'un quelconque danger. Notre monarchie est forte, de sa légitimité politique et spirituelle, des efforts que Sa Majesté consent pour le développement du pays et de l'appui populaire dont elle a toujours bénéficié. Elle n'a pas besoin d'être défendue. D'ailleurs, ce qui a été publié par l'agence EFE, disant qu'un certain nombre de personnalités, marocaines, dont moi-même, serions en train de constituer un front pour défendre la monarchie est archi-faux. Un système politique se défend par ses réalisations. Mais on ne doit pas continuer de se taire. Projetez-vous de réagir dans ce sens ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun Marocain digne de ce nom ne peut rester les bras croisés devant ces attaques, à la limite de la diffamation qui s'abattent sur l'Institution royale. Et il y a lieu de réagir pour remettre ces gens-là à leur place. Avec d'autres personnalités, nous comptons bien sortir d'un silence que je juge coupable. Le Maroc fait face à plusieurs enjeux, que ce soit aux niveaux aussi bien politique, social que culturel. Et ce n'est pas en laissant les auteurs de telles divagations agir à leur guise que nous allons participer au décollage du Maroc dans différents domaines. Les responsables de cette situation, tout aussi marocains que vous et moi, nuisent à leur pays. Et il faut leur barrer la route par tous les moyens. Quels sont les moyens à même de bloquer de tels écarts? Il y a des lois qui s'appliquent à tout le monde dans ce pays. Et personne n'y échappe. On voit bien que des personnes s'estimant lésées par telle ou telle autre personne recourent à la justice pour obtenir réparation. Je me demande pourquoi l'on ne ferait pas pareil pour défendre une institution qui fait partie de notre marocanité. Est-ce justement une action en justice que vous allez entamer ? Je ne vous en dirais pas plus pour le moment. Je ne suis pas le seul à vouloir réagir. Je dirais le moment et la manière dont ce sera fait, dans les jours à venir.