Le nombre de cas de sida déclarés au Maroc est largement sous-estimé. 1.060 cas de sida. Et 16.000 séropositifs pour le VIH. Le Maroc a célébré dimanche, à l'instar de la communauté internationale, la Journée mondiale de lutte contre le sida. Cette année la manifestation est célébrée sous le thème « Vivre et laisser vivre ». Le VIH/sida représente un terrible fardeau pour des millions de familles et d'individus à travers le monde. La lutte à mener contre l'épidémie est aujourd'hui plus urgente que jamais. Les dernières statistiques du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) indiquent que l'épidémie globale continue à s'étendre. Cinq millions de personnes supplémentaires ont été contaminées cette année et plus de trois millions de décès sont dus à la maladie. Au Maroc, «le nombre de cas de sida déclarés est largement sous-estimé. 1060 cas de sida. Et 16000 séropositifs pour le VIH» affirme le président de l'Association marocaine des jeunes contre le sida, Abdessamad Oussayh. L'implication de la société civile, notamment les jeunes, est de nature à briser les tabous et mieux sensibiliser cette frange de la société sur la gravité de la maladie. «Il nous semble aujourd'hui qu'il faut sortir de cette équation simpliste. Sida/ prévention. Cette individualisation, à outrance, de la prévention oublie que l'individu est un être social et que c'est en renforçant sa sociabilité, son rôle dans la société, qu'il se responsabilisera le mieux» précise M. Oussayh. Pour les jeunes de cette association, ajoute ce jeune militant associatif, «cette année, la décision a été prise de lancer la campagne sous notre propre thème. Un thème qui correspond à la réalité de l'épidémie dans notre société. Pour une meilleure coordination nationale et pour permettre à la société marocaine de faire face au fléau. Pour unir les forces et sortir le sida du silence et aussi rendre l'invisible visible». Ainsi cette association de jeunes a choisi de célébrer la manifestation sous le thème « la maladie honteuse, c'est le silence… C'est le moment de parler».