Les Israéliens développent de plus en plus le complexe de persécution et ne se sentent plus en sécurité nulle part. Kofi Annan exige une enquête approfondie sur l'assassinat du délégué onusien pour les réfugiés palestiniens. Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Les Israéliens développent une psychose de plus en plus aiguë se sentant menacés autant en Israël qu'à l'étranger, après la double attaque au Kenya et la recrudescence des attentats en Israël. Ils sont quotidiennement mis en garde par leur gouvernement contre les risques d'attentats particulièrement au Kenya, en Afrique du Sud, en Erythrée, en Egypte spécialement dans la péninsule du Sinaï, où se rendent de nombreux touristes israéliens. En attendant, les violences se poursuivent en Cisjordanie et dans la Bande de Ghazza. Un adolescent palestinien de 16 ans a été tué de sang froid par des soldats israéliens dans la ville de Ghazza. Le martyre palestinien a été atteint dans le dos par des balles tirées à l'Est de la ville. En Cisjordanie, les forces de répression israéliennes ont arrêté un haut responsable palestinien ainsi que deux activistes du Hamas. Sur le plan politique, le nouveau chef du Parti Travailliste, Amram Mitzna a soutenu qu'il fallait donner une nouvelle chance au dialogue avec l'Autorité palestinienne tout en préconisant une séparation négociée entre Israéliens et Palestiniens. Il a aussi confirmé sa rencontre hier dimanche avec Ariel Sharon à l'invitation de ce dernier. Il s'agissait de la première rencontre entre les deux hommes depuis l'élection de M.Mitzna à la tête du Parti Travailliste et la reconduction de Sharon à la tête du Likoud. Par ailleurs, l'humanité a célébré le 29 novembre la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien: «Les pertes humaines et les pertes matérielles subies depuis deux ans par le peuple palestinien sont catastrophiques», écrit Kofi Annan, dans un message à cette occasion. Il a souligné que cette journée de solidarité est un jour de deuil et de tristesse, relevant que «l'armée israélienne fait un usage abusif et démesuré de la force, procède à des exécutions extrajudiciaires, à des mises en détention arbitraire, à des expulsions et à des sanctions collectives telles que la destruction de maisons d'habitation. De telles mesures ne peuvent qu'exacerber la rage, le désespoir et le désir de vengeance». Cette journée est l'occasion de rappeler que depuis mars, les villes autonomes palestiniennes ont été réoccupées par Israël. Les destructions systématiques ont provoqué l'arrêt total des activités économiques dans les territoires palestiniens, entraînant une crise humanitaire sans précédent et dont le monde extérieur commence seulement à prendre conscience. Les Nations unies dénoncent ces atteintes flagrantes aux droits de l'homme tout en précisant que «prises dans l'étau des bouclages et du couvre-feu, l'économie palestinienne est asphyxiée et la vie de milliers de familles n'est plus qu'une lutte difficile et quotidienne pour la survie. C'est une descente dans un cycle sans fin de massacres et de destructions massives qui ne semble pas prêt de s'arrêter, car rien n'augure d'une solution négociée ou d'un règlement final, ce qui dépend exclusivement du rétablissement du Peuple palestinien dans ses droits historiques, légitimes et inaliénables.