2,95 milliards de dirhams de subvention pour le sucre, 7,2 milliards de dirhams pour le gaz butane 10,15 milliards de dirhams, c'est le montant de la subvention allouée à la Caisse de compensation à fin août 2017, dont 1,2 milliard de dirhams alloués des fonds propres de la Caisse. Plus en détails, ce montant représente 69% de l'enveloppe globale de compensation, indique l'institution. Ainsi, la subvention du sucre a atteint 2,95 milliards de dirhams alors que la subvention réservée au gaz butane a été estimée à 7,2 milliards de dirhams au 31 août. Sur la même période, 1,761 milliard de dirhams est le montant des créances non encore payées et dues aux sociétés de gaz butane et de sucre, soit 783 millions de dirhams pour le gaz butane et 978 millions de dirhams pour le sucre. Dans son analyse mensuelle, la Caisse a souligné que ces créances non payées représentent un peu plus d'un mois de subvention pour le gaz butane et de deux mois pour le sucre. Notons à cet égard que la loi de Finances 2017 a prévu une dotation budgétaire globale pour la compensation de l'ordre de 14,65 milliards de dirhams. Cette dotation vise à soutenir les prix à la consommation du gaz butane et du sucre. La Caisse précise que ce montant vise également à financer les mesures d'accompagnement à l'ONEE. Quant à la charge de compensation globale de l'année 2017, la Caisse a enregistré une hausse de 44% pour le gaz butane comparé à l'année passée. Cette hausse est due à la volatilité des prix sur le marché international et l'augmentation des quantités distribuées. Elle est engendrée aussi par l'impact du changement de la structure des prix, selon les explications de l'institution. S'agissant de l'évolution de la charge estimée et réalisée pour le sucre, les prévisions indiquent une augmentation de 2% comparativement à l'année précédente. Dans cette perspective, l'année 2017 va enregistrer une augmentation globale de la compensation estimée à 30% comparée à l'année 2016. Industrie du gaz du pétrole liquéfié Tout en rappelant la tendance mondiale marquée par une abondance de sucre pour la saison 2017-2018 d'une part et par la réunion du mois de juillet tenue par les pays membres de l'OPEP d'autre part, le rapport de la Caisse de compensation a mis en avant le contexte national. En effet, «le plan gaz to power» vise à basculer vers l'utilisation du Gaz naturel liquéfié (GNL) moins coûteux et plus propre que le gaz butane. D'ailleurs, la ville de Marrakech va accueillir début octobre prochain le 30ème Forum mondial de l'industrie du GPL (Gaz de pétrole liquéfié), à l'initiative de l'Association mondiale pour le développement du GPL. Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce forum a pour objectif de mettre en exergue les évolutions du secteur et ses potentialités à long terme. Plus en détails, la consommation du Maroc en matière de GPL a enregistré un volume de croissance de 20% durant les cinq dernières années. Ce qui place le Maroc comme le deuxième plus gros marché GPL en Afrique. Le continent enregistre par ailleurs des performances de 30% de croissance en volume de consommation en GPL qui dépasse la dynamique du secteur dans d'autres régions dans le monde. Toutefois, la part de l'Afrique dans le marché mondial de la GPL dépasse légèrement 5%. Par ailleurs, le Forum mondial de l'industrie du GPL se déroulera sous le thème de «Fuelling New Markets». Les acteurs publics et privés auront l'occasion d'explorer ensemble le potentiel de l'industrie africaine du GPL et de découvrir les dernières innovations dans le secteur. Secteur sucrier : Performances et autosuffisance La Caisse de compensation souligne dans son analyse que le Maroc s'est engagé via le Plan Maroc Vert à diminuer la dépendance du pays en sucre vis-à-vis de l'étranger afin d'assurer l'autosuffisance et donc la sécurité alimentaire pour cette denrée. Dans cette dynamique, 50% des besoins en sucre ont été assurés durant les deux dernières années atteignant des rendements moyens de 12 tonnes de sucre à l'hectare. Dans le même sens, le Plan Maroc Vert sucrier s'est fixé comme objectif final d'atteindre une superficie de l'ordre de 5.046 hectares entièrement réservée à la culture de la betterave sucrière. On note à cet égard que la campagne de betterave à sucre précédente a enregistré des chiffres record que cela soit en termes de production, à savoir 412.000 tonnes, ou encore le rendement moyen par hectare qui a atteint 70 tonnes, souligne la même source. Un élan qui se poursuit puisque la campagne actuelle se déroule sous de bons auspices, indique ledit rapport. Au niveau du marché mondial, les excédents prévus entraînent un prix du sucre actuellement inférieur à 400 dollars par tonne, selon la même analyse. Pour ce qui est du continent africain, les importations de sucre en Afrique subsaharienne par exemple ont enregistré au cours de l'année 2016 un peu plus de 5 millions de tonnes, soit 5,290 millions de tonnes. La charge Globale de Compensation