Le bout du tunnel pour le Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative. En effet, les députés viennent d'adopter à l'unanimité en séance plénière le projet de loi n° 89-15 relatif à ce conseil. Dans les détails, le texte a recueilli 110 voix pour alors que 49 parlementaires ont décidé de s'abstenir. Très attendu, le projet de loi offre un cadre juridique supplémentaire pour l'élaboration de politiques publiques en faveur de la jeunesse et du milieu associatif. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'adoption du projet de loi, le ministre de la jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, a affirmé que la définition de la constitutionnalité de ce conseil constitue un saut qualitatif dans la détermination du rôle important et positif des jeunes dans l'édification sociétale marocaine. Pour le ministre, ce projet représente également une reconnaissance du rôle de la jeunesse dans la consécration de la démocratie participative et la réalisation du concept de la bonne citoyenneté. Il faut préciser que le Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative est prévu par la Constitution. Dans ce sens, la création du Conseil est prévue par l'article 33. De même, l'article 170 stipule que le Conseil de la jeunesse et de l'action associative est une instance consultative dans les domaines de la protection de la jeunesse et de la promotion de la vie associative. Il est chargé d'étudier et de suivre les questions intéressant ces domaines et de formuler des propositions sur tout sujet d'ordre économique, social et culturel intéressant directement les jeunes et l'action associative, ainsi que le développement des énergies créatives de la jeunesse, et leur incitation à la participation à la vie nationale, dans un esprit de citoyenneté responsable. Plus concrètement, le projet de loi fixe les prérogatives de cette institution, notamment la formulation d'avis sur toutes les questions qui lui sont soumises par Sa Majesté le Roi, le gouvernement et les présidents des deux Chambres du Parlement et à contribuer à la préparation des stratégies élaborées par le gouvernement dans le domaine de la promotion des conditions des jeunes et le développement de l'action associative. Il sera également question pour le Conseil de réaliser des études et des recherches en rapport avec les jeunes et l'action associative. L'élaboration de recommandations à destination des autorités compétentes pour l'amélioration de la situation des jeunes et le développement de l'action associative figure également dans la liste des prérogatives de cette instance. S'agissant de sa composition, le Conseil comprend deux organes : l'un chargé des questions de la jeunesse et l'autre de l'action associative. Diverses autorités constitutionnelles et organisations non-gouvernementales sont également impliquées alors que le législateur a également insisté sur le principe de la parité et la participation des Marocains résidant à l'étranger. Il faut dire que l'adoption du projet de loi relatif au Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative a été précédée par un débat notamment auprès des partis politiques. Dans ce sens, une délégation composée de différentes jeunesses partisanes avait effectué un plaidoyer auprès de l'ancien chef de gouvernement ainsi que les dirigeants de la majorité gouvernementale sortante. Le débat a porté notamment sur la composition du conseil et la représentativité des jeunesses partisanes en son sein.