Le rire marocain a désormais son festival. Une manifestation qui se tiendra, à Paris, ce samedi 8 janvier et qui rassemble Saïd Naciri, Hanane El Fadili et Mohamed El Khiyari. Au rendez-vous également, un hommage à Abderraouf. «La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri», disait Nicolas de Chamfort. Nos humoristes, eux, en sont tellement convaincus qu'ils s'apprêtent à donner le coup d'envoi au premier festival du rire marocain. Une manifestation, première dans son genre, qui mettrait sur scène ceux qui « sévissent » sur le champ comique national. Cet événement est programmé ce samedi 8 janvier, au Palais des Congrès à Paris. Le rire, comme tous les autres arts qui se respectent, a choisi sérieusement ses ambassadeurs : Saïd Naciri, Hanane El Fadili et Mohamed El Khiyari vont se reproduire sur la scène parisienne où des milliers de marocains établis en France, et même ceux dans les autres pays de l'Europe, et des maghrébins aussi ont réservé, d'ores et déjà, leurs places. Lors de ce festival, un hommage sera rendu à l'un des pionniers du rire marocain : Abderraouf. Connu et reconnu, Abderraouf avait fait rire aux larmes plusieurs générations de marocains. Paysan, homme futé, pingre ou simple fonctionnaire sont autant de personnages que cet humoriste réalisait avec tant de succès et de professionnalisme. Le festival du rire marocain serait une occasion pour faire découvrir, de très près et en un seul coup, aux marocains résidants à l'étranger, certains de nos humoristes. C'est ainsi que Hanane El Fadili affûte, actuellement, ses armes sarcastiques et tient à présenter le nectar de son talent et de son savoir-faire . «Je compte présenter deux personnages qui vont avec la nature de ce festival. Il s'agit, en premier lieu, d'une beurette qui veut vivre à la française, tout en restant attacher aux traditions marocaines. Le second personnage est Mme Zina, une jeune mère marocaine résidant en France et qui tient, également, à élever et éduquer ses enfants comme s'ils étaient dans leurs pays d'origine», explique Hanane El Fadili. Celle qui incarne le rire au féminin au Maroc affirme vouloir démarrer l'année 2005 par de nouveaux projets. «Après cet événement, je vais entamer une tournée dans les quatre coins du pays. La date n'est pas encore fixée, mais une chose est sûre, la tournée débutera au mois de février», ajoute-t-elle. «Hanane show sur scène» serait l'intitulé de cette tournée. En plus de Hanane El Fadili, Saïd Naciri et Mohamed El Khiyari se reproduiront au Palais des Congrès à Paris. Le spectacle de chacun de ces trois humoristes ne devrait pas dépasser trente minutes. «Une exigence qui m'oblige à choisir le plus beau et le plus comique de tout ce que j'ai fait récemment», note Mohamed El Khiyari, avant d'ajouter que ce festival du rire marocain a entrepris une belle initiative, en prévoyant un hommage à l'inoubliable Abderraouf. Venant de terminer le tournage du téléfilm «Chaouche», El Khiyari est sur le point de démarrer un projet que l'intéressé présente comme innovateur sur la scène artistique nationale : «Il s'agit d'une série qui porte le nom de «Ana Ou Ayalati» [Moi et mes femmes] pour le compte de la deuxième chaîne. Dans cette série, nous allons aborder le sujet de la réforme de la Moudawana et surtout celui de l'égalité entre la femme et l'homme». Saïd Naciri, Hanane El Fadili et Mohamed El Khiyari, ces envoyés spéciaux du rire marocain, devraient être sur scène ce week-end-là. Un rendez-vous que bon nombre de marocains attendent impatiemment, surtout que le spectacle culminerait avec un show du grand humoriste Abderraouf.