Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) vient d'émettre une recommandation sur les programmes traitant de la santé dans les médias audiovisuels. La recommandation en question met à la charge des opérateurs un ensemble d'obligations à caractère éthiques qui portent à la fois sur les intervenants dans ce genre de programmes et sur les contenus diffusés. C'est ainsi qu'il est fait obligation aux opérateurs de s'assurer de la pluralité des intervenants et du respect de leur domaine de spécialisation et ce, conformément aux dispositions légales et déontologique régissant l'exercice de la médecine. S'agissant de la déontologie des contenus traitant de la santé, «les intervenants sont tenus de s'abstenir d'établir des diagnostics sur l'état de santé des auditeurs, de leur prescrire des traitements ou de discréditer les traitements médicaux, ou encore de sous-estimer leurs collègues, de porter atteinte à leur réputation ou de profiter des émissions de santé pour attirer la clientèle», signale le CSCA dans un communiqué publié jeudi 6 juillet. La recommandation incite également les opérateurs à veiller à la garantie de la diversité linguistique dans les programmes traitant de la santé, tout en insistant sur l'importance de l'utilisation du langage des signes dans les programmes télévisuels. L'objectif étant de permette aux différentes catégories de la société l'accès à ce type de contenu. Notons que la publication de cette recommandation intervient suite à un processus cumulatif, initié de longue date par la HACA sur la thématique « médias et santé », et qui a conduit à la création d'une commission dédiée au sein du CSCA, ainsi qu'à l'élaboration de rapports thématiques et à l'organisation d'une rencontre réunissant l'ensemble des parties prenantes : opérateurs audiovisuels, institutions, instances de santé et experts en la matière