C'est en toute sérénité que Sébastien Grosjean s'apprête à disputer sa troisième finale de Coupe Davis avec l'équipe de France. Finale que les tricolores disputeront face à la Russie du 29 novembre au 1er décembre. L'équipe française est actuellement en stage, au Garden de Royan, qui met à la disposition des hommes de Guy Forget trois cours en terre battue couverts. Le chef de file du tennis français est un habitué des lieux. En 1996 déjà, il avait disputé la coupe de Galéa avec Olivier Mutis et Jean-Michel Péquery dans ce même Garden de Royan. «Le club n'a pas changé, c'est un beau site», a-t-il affirmé. Le tennisman français, arrivé à Royan à peine deux jours auparavant était en vacances familiales en Floride. Sa défaite prématurée au Masters Series de Paris, dont il était tenant du titre, lui a permis de faire une longue pause avant de se consacrer à la défense du saladier d'argent reconquis l'an passé en Australie. Malgré le décalage horaire, le numéro un de la petite balle jaune en France se sent parfaitement bien. Lors d'une conférence de presse tenue mardi, le Marseillais a expliqué que cette finale n'était pas la sienne malgré son statut de numéro un, mais bien «celle de l'équipe de France». Apparemment bien remis de sa défaite contre Carlos Moya à Bercy, où il avait laissé passer six balles de match en huitièmes de finale avant de s'incliner, le dernier vainqueur du tournoi de Saint-Pétersbourg affirme être "dans le meilleur état d'esprit possible". Selon lui, « le but de ce stage, c'est de reproduire tout ce qu'on a fait à l'occasion de la demi-finale contre les Etats-Unis (en septembre). La seule différence, appréciable, c'est qu'on a plus de temps de repos ». Les repos ménagés aux joueurs pendant le stage leur permettent également de se détendre en écoutant ses disques ou en surfant sur le web, et il ne ressent pas de pression particulière pour le moment, malgré son statut. De quoi rassurer tout l'encadrement. Trop inexpérimenté à Nice pour la finale 1999 perdue face à l'Australie, handicapé par le gazon de Melbourne l'an dernier où il avait perdu ses deux simples, Sébastien Grosjean semble cette fois bénéficier de circonstances favorables sur la terre battue couverte du Palais omnisports de Paris-Bercy. Commentant les déclarations de Sébastien Grosjean, les médias français ont été unanimes à le comparer à Nicolas Anelka. Ce dernier, rappelons le, vient de secouer le monde du football en refusant une sélection en vue du match amical France -Yougoslavie. «Anelka ne s'est peut-être pas senti désiré, a estimé le tennisman. Et comme c'est un caractériel, il a préféré refuser. C'est peut-être mieux de dire non que d'avoir un mauvais comportement», a-t-il ajouté Alors que la Fédération Internationale de Tennis évoque la possibilité d'instaurer des tenues nationales, Grosjean a révélé que son équipementier allait sortir une tenue spéciale pour cette finale France -Russie. Il porterait donc un maillot portant son nom, comme dans les sports collectifs, ou avec une chemise décorée du drapeau bleu, blanc, rouge. "Je crois que Lacoste envisage de faire quelque chose pour la finale", a-t-il indiqué sans plus de détails.