3ème édition du Festival du street art Le Festival de street art Jidar revient à Rabat pour une troisième édition du 21 au 30 avril. Initiée par l'association EAC- L'Boulevart, cette édition donne carte blanche à des artistes dont le travail s'inspire du patrimoine populaire et des cultures anciennes. «Entre symboles mayas, dessins d'inspiration byzantine, estampes médiévales ou personnages folkloriques ukrainiens, le circuit de Jidar 2017 se veut un véritable hommage au multiculturalisme et aux cultures populaires, d'hier et d'aujourd'hui», indique à ce sujet l'association L'Boulevart. De ce fait, le festival donne à voir les créations d'une vingtaine d'artistes issus notamment d'Allemagne, d'Italie, de Colombie, de la Roumanie, d'Ukraine, d'Egypte, du Mexique et du Maroc. L'Espagnol Aryz habillera ainsi un mur sur l'avenue Annakhil à Hay Riad. Cet artiste multiplie les murs en format XXL à travers le monde, plongeant les passants dans son univers sinistre et fascinant. Il a d'abord commencé par apposer ses créatures géantes, troublantes et colorées, sur les façades de certaines friches industrielles et usines désaffectées en Espagne, avant de sillonner le monde et de poser ses brosses et ses rouleaux au Danemark ou encore à Madagascar. La Colombienne Gleo tracera ses inspirations sur le bâtiment de l'Ecole des mines près de la gare Rabat Agdal, tandis que le collectif ukrainien Waone activera ses bombes aérosols du côté de Bab El Had. Cette année, la création collective va au-delà des murs : pour cette édition de Jidar, c'est le Skatepark de la corniche de Rabat qui sera investi. Sous la direction de l'artiste espagnol Antonyo Marest, plusieurs artistes semi-professionnels s'attelleront à faire de ce projet urbain une œuvre cohérente. «Cette rencontre entre les principaux acteurs du mouvement graffiti au Maroc permettra de créer une plate-forme d'échange, où les plus jeunes pourront profiter de l'expérience des anciens, avec comme seul maître mot le travail d'équipe. De quoi mettre en lumière le talent des jeunes graffeurs du pays, et surtout de le mettre au service de l'espace public», notent les organisateurs. Et si les murs se sont jusqu'alors prêtés à la créativité des graffeurs, artistes urbains et muralistes, cette fois-ci c'est le nouveau skatepark de la corniche de Rabat dans son intégralité qui fera l'objet d'une œuvre collective. Le skatepark sera «embelli par une demi-douzaine de semi-professionnels marocains, sous la houlette de l'artiste espagnol Antonyo Marest», précisent les organisateurs. Le public pourra également découvrir les étapes de Graffiti Connexion, une résidence d'une semaine sur l'avenue Al Marsa réunissant deux artistes marocains et un artiste égyptien, de sa genèse au résultat final.