Les mauvaises pratiques et l'incivisme sont à l'origine de nombreux accidents à Casablanca. La préfecture de police vient de mettre en place des mesures à même de freiner le fléau. Casablanca est sur la voie des grandes métropoles du monde. Après la mise au point des problèmes de sécurité qui sévissaient dans la ville, les responsables se penchent sur l'étape suivante. La problématique de la sécurité routière à l'intérieur du périmètre urbain et les accès à la ville. Dans ce cadre, une réunion a eu lieu au début de semaine à la wilaya de Casablanca sur la sécurité routière et le non-respect du code de la route. Après passage en revue de l'ensemble des points noirs, le constat a été général. Les mauvaises pratiques et l'incivisme, qui ont pris des allures disproportionnées, sont à l'origine de nombreux débordements et augmentent le nombre des accidents. Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part le wali de Casablanca, le préfet de police, les gouverneurs des arrondissements et d'autres responsables, des instructions strictes ont été données pour veiller à l'application des mesures légales et réglementaires en matière de code de la route en prenant en considération les mesures introduites dans le cadre du nouveau code de la procédure pénale entrée en vigueur le premier octobre 2003. Des instructions ont été également données pour réglementer le transport des marchandises et les horaires d'approvisionnement pour ne pas engorger la circulation au moment des heures de pointe. Il faut le dire, la circulation à Casablanca est devenue catastrophique. Le non-respect du code de la route est monnaie courante. Le comportement des chauffeurs de bus et des taxis, grands et petits, provoque un grand dérangement pour les autres automobilistes. Les feux de signalisation sont devenus inutiles. Les panneaux d'affichage aux accès de la métropole ne servent plus à rien. Ceci, en plus du nombre élevé des voitures qui circulent à l'intérieur du Grand Casablanca. Lors des heures de pointe, la fixation atteint cinq kilomètres par heure et encore moins dans certaines zones. Et les avertisseurs des automobilistes créent, dans la zone, un boucan d'enfer dérangeant et les passants, les habitants et les administrations installées dans les immeubles voisins. Chaque jour, la police de la circulation enregistre plusieurs contraventions. Tous ces facteurs s'alignent derrière le taux élevé des accidents de circulation à l'intérieur du périmètre urbain. Il faut dire que les mesures entreprises par les responsables, pourvu qu'elles soient appliquées de façon régulière et rigoureuse, permettront d'atténuer l'hécatombe sur les routes de la capitale économique du pays. Les accidents de la circulation représentent un fléau mondial et une conséquence systématique du développement technologique et économique faisant de l'homme un captif de l'automobile pour satisfaire ses besoins en déplacement. Si le véhicule est devenu une donnée essentielle de la vie moderne et un facteur fondamental du développement socio économique, il demeure une arme à double tranchant dans la mesure où sa mauvaise utilisation provoque des pertes humaines considérables. Afin de gérer ces multiples facettes qui, du reste, sont contradictoires et valoriser son aspect positif, tous les intervenants dans le système du transport de manière générale, et dans le domaine de la prévention et de la sécurité routière en particulier, se doivent de multiplier les efforts dans le but de faire du véhicule un outil de développement. Et à Casablanca, plaque tournante de l'économie nationale, un pivot du développement de la métropole.