La désignation de Talaa Saoud Al Atlassi au poste de président du comité directeur du Stade marocain, et Adil Boulouiz à celui de président délégué s'inscrit dans le droit fil d'une nouvelle politique visant à donner un nouveau souffle au club. Jalonné comme la vie, des moments de gloire, de décadences, de joie et de déception, le stade marocain, créé en 1919, a toujours été lié aux cheminots et a donné des champions que personne n'oubliera, comme le légendaire gardien de but Hassan Belmekki, Achhoud, Vegas, Tounssi…., au judo les Fidou, Doublali, Bouchaïb, Benzeroual et Labichi, au basket les frères Benomar, l'équipe féminine qui raflait les titres avec les Fatima, surnommée Maradona, et Salwa Taifi et Belabbas, sans oublier la section pétanque, dont les joueurs forment l'ossature de la sélection nationale qui défend honorablement nos couleurs, le tennis… Et la liste est longue. Pour le nouveau président, la priorité des priorités est de préserver tout cet héritage. «Je salue l'orgueil et la combativité des joueurs et dirigeants qui résistent malgré le problème d'infrastructures et les difficultés financières du club. Notre mission sera d'abord d'unir toutes les sections pour sauver ce patrimoine. Nous entamerons des contacts avec les pouvoirs publics pour trouver une solution financière au club. Nous espérons renouer avec notre traditionnel parrain, l'office national des chemins de fer. Nous pensons aussi à créer un club avec activité lucrative pour avoir une source financière. Je fais aussi appel à la presse sportive pour nous soutenir pour sortir ce club de cette situation critique», a déclaré Talaa Saoud Al Atlassi. Pour Maâti Cherkaoui, un des vieux routiers du sport national, le stade marocain a, plus que jamais, besoin de sponsors. «C'est l'un des prestigieux clubs de la capitale. Il compte actuellement 1300 adhérents avec 10 sections. Depuis la résiliation unilatérale de la convention de parrainage par l'office national des chemins de fer, les installations du club connaissent une dégradation frappante. Nous userons de tous les moyens pour trouver des sponsors surtout si nous voulons avoir des équipes compétitives. Le football et le basket-ball demandent de gros moyens. Il faut avoir le cadre adéquat pour accueillir les jeunes et les former », a confié ce dernier. Soucieux de la situation actuelle du handball, Achour espère que cette section ne sera pas l'enfant illégitime du club. «Je souhaite la rénovation totale de la salle couverte. J'espère que le handball ne serait pas le parent pauvre», a tenu à le faire savoir. Enfin pour Adil Boulouiz, un jeune qui intègre ce groupe en apportant son expérience de juriste, son souci est de revoir toutes les sections sur la scène sportive nationale. Voilà, un nouveau comité directeur pour le stade marocain après le départ volontaire d'Abdellah Benhssain. Ce club sera, donc, dirigé par un journaliste, en même temps ex-détenu politique. Une première. Plus que jamais le Stade marocain a besoin de ses fans, dont personne ne met en doute leur amour pour leur club, des bonnes volontés, des sponsors et des supporters pour que le club réussisse sa résurrection.