Le président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique annonce un remodelage des commissions A mi-parcours de son mandat, le président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a déploré «le non-respect des règles du bon fonctionnement démocratique au sein de l'institution». Omar Azziman qui s'exprimait à l'occasion de la 11ème session du Conseil, tenue hier lundi, à Rabat, a profité de l'occasion pour souligner «qu'il s'agit de cas isolés certes, mais qui portent un grand préjudice tant à l'image qu'au bon fonctionnement du Conseil». Il a appelé à ce titre au respect des règles qui régissent le fonctionnement dudit Conseil et ses processus de décision fondés sur la participation, la démocratie et le respect mutuel. A cet effet, M. Azziman a précisé qu'une séquence importante de la 11ème session est consacrée à la reconfiguration des organes et à la redistribution des responsabilités qu'il décrit comme «un examen de conscience» et une «évaluation du parcours». Et d'ajouter : «Nous sommes soumis à un devoir d'exemplarité car l'institution constitutionnelle de bonne gouvernance, de démocratie participative et de développement humain à laquelle nous appartenons, nous dépasse et dépasse nos personnes». Au cours de cette journée, le Conseil a présenté le projet de rapport sur l'éducation non formelle. Ainsi, pas moins de 7.000 enfants ont été recensés en dehors du système éducatif. Un chiffre alarmant dévoilé par Youssef Jbili, président de la commission permanente des services sociaux et culturels. Celui-ci a affirmé que ledit document s'est penché sur la réalité de la situation de l'éducation non formelle au Maroc. «Nous avons proposé des solutions stratégiques pour sortir de ce système afin de s'aligner sur la vision stratégique du Conseil, à savoir une école fondée sur l'équité et l'égalité pour tous les enfants», a-t-il expliqué. Le président de ladite commission a précisé en outre que «ce rapport contient un ensemble de données quantitatives et qualitatives sur les 7.000 enfants recensés en dehors du système éducatif. Il y a ceux qui ne sont pas scolarisés ou ceux qui n'ont pas terminé leur scolarisation obligatoire». Et de poursuivre : «Chose qui nous oblige en tant qu'institution constitutionnelle chargée de veiller sur le secteur de l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique à alerter sur ce phénomène. Nous sommes tenus de proposer des solutions et des recommandations pour sortir de cette situation». L'autre sujet abordé lors de cette 11ème session est le programme national de l'évaluation des acquis des élèves (PNEA 2016). Il s'agit d'une évaluation standardisée et un instrument national de mesure des acquis des élèves et par extension du rendement interne du système éducatif. A ce titre, Rahma Bourqia, directrice de l'Instance nationale d'évaluation auprès du CSEFRS, confie que «l'instance a présenté le programme national d'évaluation des acquis des élèves. C'est un programme qui évalue les acquis des élèves. La première édition a été tenue en 2008, donc c'est une deuxième édition qui va toucher les troncs communs, c'est-à-dire la première année du lycée et qui va couvrir les matières comme le français, l'arabe, les mathématiques, la physique-chimie, les sciences de la vie et de la terre et l'histoire et géographie. Ce programme qui a touché plus de 34.000 élèves donne une idée sur le niveau de nos élèves aussi bien du public que du privé et par conséquent c'est un indicateur des plus importants. Les conclusions de ce programme nous appellent à entreprendre des actions vraiment profondes pour améliorer notre système éducatif». Leila Ouchagour Journaliste stagiaire