Le ministre norvégien des Affaires étrangères Borge Brende a critiqué vivement, mercredi 8 février 2017, l'adoption d'une loi permettant aux autorités israéliennes de s'approprier des centaines d'hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée. « Si la loi devait entrer en vigueur, ce serait un obstacle très sérieux à la réalisation d'une solution à deux Etats », a souligné M. Brende dans un communiqué. Le chef de la diplomatie du royaume scandinave a considéré à cet égard que la nouvelle législation « profondément inquiétante suscite de sérieux doutes quant au soutien déclaré du gouvernement israélien à la solution à deux Etats ». En outre, il a qualifié de « regrettables et préoccupantes » les annonces faites au cours des dernières semaines portant sur les projets d'extension de plusieurs colonies dans les territoires palestiniens occupés. « Toutes les colonies en Cisjordanie sont en violation du droit international et constituent un obstacle majeur à la paix », a rappelé le communiqué, relevant que seule une solution à deux Etats « peut résoudre le conflit entre Israéliens et Palestiniens ». Adoptée lundi soir, la loi controversée autorise les autorités à s'approprier, contre compensation, des terrains privés palestiniens sur lesquels des Israéliens ont construit sans autorisation en Cisjordanie. Condamnant la démarche israélienne, le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti que la loi, « en infraction avec le droit international », aura « d'importantes conséquences juridiques pour Israël ». Quant au coordinateur de l'ONU pour le processus de paix, Nickolay Mladenov, il a estimé qu'une « ligne rouge très épaisse » a été franchie sur la voie d'une annexion de la Cisjordanie.