Le candidat de la droite à l'élection présidentielle française de mai prochain François Fillon, empêtré dans des soupçons d'emploi fictif de sa famille, a reconnu avoir commis une « erreur » en recrutant sa femme et ses enfants comme collaborateurs parlementaires, et a présenté ses « excuses » aux Français. « Le premier courage en politique, c'est de reconnaître ses erreurs. Collaborer avec sa famille en politique est une pratique aujourd'hui rejetée par les Français », a-t-il dit. Lors d'une conférence de presse tenue lundi en présence de plus de 200 journalistes français et étrangers, M. Fillon a tenu à préciser que le salaire de sa femme Penelope « était parfaitement justifié », et que « tous les faits évoqués étaient légaux et transparents », écartant tout emploi fictif. « En travaillant avec ma femme et mes enfants, j'ai privilégié cette collaboration de confiance qui suscite aujourd'hui la défiance. J'ai cessé il y a plus de trois ans toute collaboration avec ma famille, contrairement à beaucoup de ceux qui me font aujourd'hui la leçon », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs souligne qu'aucune décision de justice ne viendra faire barrage à sa candidature à la présidentielle française, expliquant que son épouse, à laquelle on reproche d'avoir perçu plus de 900.000 euros, « n'a pas été assistante à l'insu de son plein gré ». Il a aussi affirmé qu'il n'envisage pas de rembourser les sommes perçues par sa femme, se disant victime d'un lynchage médiatique. « Ce n'est pas le tribunal médiatique qui me jugera », a-t-il prévenu. Le candidat de la droite, qui a détaillé le contenu de son patrimoine, ainsi que tous les comptes bancaires détenus par lui et sa femme, a annoncé qu'il va publier, dans la soirée, un tableau sur la rémunération de son épouse. Le maire de Bordeaux Alain Juppé