Même si le faux pas (0-2) du Raja devant l'ASEC à Abidjan compromet quelque peu ses chances de qualification pour la finale de la Ligue des champions d'Afrique de football, Walter Meeuws, le coach belge des Verts, veut voir l'avenir avec optimisme. Résolument. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : A quoi attribuez-vous la défaite du Raja de Casablanca devant l'ASEC d'Abidjan ? Walter Meeuws : Nous avons bien joué en première mi-temps. Nous avions une bonne organisation et nous ne laissions pas les joueurs ivoiriens développer leur jeu, et notamment en ne leur laissant pas d'espaces. Mais, en deuxième période, nous avons trop reculé, alors que les consignes que j'avais données étaient de jouer en milieu de terrain. Sur le premier but, l'arbitre ne siffle pas une faute sur Foulouh et en siffle une autre en faveur des Ivoiriens. Nous avons un peu perdu la tête et nous avons pris le second but. De même, l'absence de Jrindou, la chaleur et l'humidité à Abidjan, la fatigue du voyage ont été des paramètres assez déterminants pour expliquer ce résultat. Et puis, l'ASEC d'Abidjan, qui, ne l'oublions pas, est une grande équipe, a pris des risques offensifs en seconde mi-temps, avec un attaquant supplémentaire, alors que nos deux attaquants étaient trop souvent esseulés. Globalement, comment évalueriez-vous la prestation de votre équipe à Abidjan? J'étais assez content de la prestation de mon équipe durant les 70 premières minutes. Mes joueurs n'ont pas laissé ceux de l'ASEC d'Abidjan se créer une seule occasion de scorer. Comme je vous l'ai dit, nous les avons bloqués et ne les avons pas laissés développer leur jeu, qui est basé sur des combinaisons courtes. Mais durant les 20 dernières minutes, l'équipe adverse s'est créée trois occasions et elle a réussi à en mettre deux dans les filets… Evidemment, en fin de match, mes joueurs étaient très déçus et ils estimaient que le score ne reflétait pas la physionomie de la partie. Vous avez évoqué l'absence de Jrindou. A-t-elle pesé tant que cela ? C'est le seul joueur que je ne peux pas remplacer. Non seulement sur le plan du jeu, mais également parce que les jeunes joueurs l'écoutent beaucoup sur le terrain. Notre formation est jeune. Et la présence, l'expérience d'Abdellatif Jrindou sont de nature à rasséréner ses jeunes coéquipiers. Le résultat est là : le Raja a été battu 2-0. Comment voyez-vous le match-retour? Il est clair que si l'ASEC a gagné par deux buts à zéro, le Raja est également capable de lui rendre la pareille au match-retour. Et, à cet égard, nous nous devons de prendre des risques offensifs. Et tout le monde doit se mobiliser au match-retour à Casablanca et se donner à fond pour faire en sorte que son équipe puisse renverser la vapeur et se qualifier pour la finale. Tout le monde doit y croire et le merveilleux public casablancais du Complexe Sportif Mohammed V est appelé à jouer son rôle de douzième homme et porter son équipe à se transcender, ainsi qu'il l'a fait lorsque nous avons rencontré et battu la Jeanne d'Arc du Sénégal, Al Ahly d'Egypte et le tout puissant Mazembe de la République Démocratique du Congo. C'est dans ce genre de match que l'équipe a le plus besoin de ses supporters. Et où en êtes-vous au niveau de l'effectif? Ecoutez, durant toute cette Ligue des champions, le Raja a eu sont lot soit de joueurs blessés, soit d'autres suspendus pour cumul d'avertissements. Au niveau des blessés, nous avons actuellement Abdellatif Jrindou –il va mieux, mais je ne sais pas s'il va être rétabli pour le match-retour – mais également Diallo. Outre cela, Nater, qui a été le meilleur joueur durant ces deux derniers mois, est suspendu. C'est dire si nous jouons souvent en effectif réduit. Mais, je vous le répète encore une fois: si l'ASEC a pu marquer deux buts à Abidjan, le Raja, qui a une équipe jeune et enthousiaste, est capable de lui rendre la pareille à Casablanca. Il suffit d'y croire et que le public soit au rendez-vous!