La Galette de la Fraternité est l'occasion de faire un pied de nez à la haine, de dire non aux discours d'exclusion et d'offrir un moment de partage aux migrants, partout ailleurs le même symbole prend tout son sens. Et si nous débutions l'année 2017 sous le signe de la fraternité ? 2016 a été tellement meurtrière, la barbarie a pris une telle ampleur et l'horreur est devenue si habituelle que si nous ne réagissons pas nous serons tous emportés par ce déferlement de haine. Le monde a cruellement besoin de tendresse, à nous femmes et hommes de bonne volonté, épris de paix, d'entente, de fraternité de donner un visage à l'ouverture sur l'Autre. Alors que partout des familles endeuillées passent les fêtes – qu'elles soient musulmanes, chrétiennes ou juives – sans l'un(e) des leurs, fauché(e) par le terrorisme, la barbarie, la guerre, le racisme… il nous revient à nous à qui le rejet d'autrui est insupportable, de faire entendre notre voix, de montrer une autre voie ! Quelles merveilleuses occasions sont les fêtes – au nom desquelles on s'entretue de façon indue – pour s'en saisir et en faire des moments de fraternité. Nous l'avons fait avec le Ftour Pluriel, nous l'avons fait autour du couscous et de la dafina de la fraternité, nous voulons le faire aujourd'hui autour de l'Epiphanie que célèbrent nos amis chrétiens. Aujourd'hui Marocains Pluriels et Marocains Pluriels juniors, élargis à des Marocains de Cœur et des Marocains du Monde, souhaitent proposer une nouvelle initiative qui unit, qui rassemble, qui soigne les plaies causées par la méconnaissance, la peur, la violence ! Le dimanche 8 janvier sera l'occasion de réunir autour de la «Galette de la Fraternité», gâteau traditionnel de cette fête, chrétiens, musulmans et Juifs pour le simple mais ô combien savoureux plaisir d'être ensemble. A cette heure, trois pays se sont inscrits dans cette dynamique : le Maroc, la France et la Belgique, et déjà 10 villes ont répondu présent : Casablanca, Oujda, Marrakech, Mohammedia, Paris, Meaux, Rennes, Dreux, Caen et Bruxelles. Là où nous sommes et quelle que soit notre religion, ils nous proposent de partager cette galette avec des amis de toutes confessions, des voisins mais aussi – mais surtout– avec des personnes seules, en deuil, vivant loin de chez elles. Au Maroc par exemple il est temps pour nous Musulmans de jeter des ponts, plus solides que de simples passerelles où l'on ne fait que se côtoyer, avec les Chrétiens vivant sur notre sol – qu'ils soient européens ou subsahariens – en France, en Belgique, en Allemagne, éprouvées par de cruels attentats. La Galette de la Fraternité est l'occasion de faire un pied de nez à la haine, de dire non aux discours d'exclusion et d'offrir un moment de partage aux migrants, partout ailleurs le même symbole prend tout son sens. Tous ceux qui souhaitent initier cette belle rencontre, peuvent le faire et inviter ceux qui voudront s'y joindre… dans leur entourage, leur ville, leur village. Ils partageront ensuite sur les réseaux sociaux, les belles photos de ce jour afin d'inonder le Web d'images qui redonnent foi en l'humanité ! Quant à moi, permettez-moi cher(e)s ami(e)s, de vous souhaiter à toutes et à tous une excellente année 2017, de partage, de sérénité et de fraternité et surtout de paix ! Puisse cette tribune être l'occasion d'échanger des choses positives tout au long des 12 mois à venir.